Dans un communiqué rendu public, hier la formation de Fatah Rebai, dénonce l'attitude de l'administration pour «ses agissements» contre les partis de l'opposition. Ainsi, le mouvement Ennahda demande le report des élections locales du 29 novembre prochain et appelle la classe politique à se concerter pour prendre une décision unie afin «de corriger la situation». Ennahda dénonce «les abus» de l'administration et remet en cause la manière avec laquelle elle a traité les dossiers des candidats. Le parti islamiste doute aussi des intentions du pouvoir d'organiser un scrutin transparent et rappelle qu'aucune des recommandations émises par la Commission nationale indépendante de surveillance des élections législatives (Cnisel) n'a été prise en considération par les autorités. Ennahda dénonce aussi le retard dans la mise en place de la Commission nationale de surveillance des élections locales, qui n'a pas pu superviser la révision du fichier électoral «tandis que les commissions locales n'ont même pas été installées à ce jour». «Le pouvoir n'a pas appris la leçon du 10 mai et tourne ainsi le dos aux revendications de la classe politique pour la transparence des prochaines élections».