La 9ème journée du championnat professionnel de Ligue 1 a, malheureusement, été marquée par l'arrêt brutal du match JSS-USMH, mais surtout par de graves incidents. Un match qui n'est pas allé à son terme, alors qu'il restait encore vingt bonnes minutes à jouer, et au cours desquelles le club béchari pouvait rejoindre au tableau d'affichage son adversaire du jour. C'est d'ailleurs la première fois depuis l'entame de la nouvelle saison en cours, qu'une rencontre est arrêtée pour cause d'envahissement de terrain par des supporters. Mais ce n'est malheureusement pas la première fois que le club phare de la ville de Béchar défraie la chronique sportive nationale. Le néo promu du Sud- Ouest a effectivement déjà fait parler de lui au cours de son passage éclair effectué la saison écoulée en Ligue 2, notamment à l'approche de la fin du championnat. Nos amis de la JS Saoura avaient d'ailleurs pour rappel, déjà fait l'objet de très vives contestations de la part du MO Béjaïa, lorsque ce dernier s'était rendu à Béchar avec l'ambition d'y jouer toutes ses chances d'accession en Ligue 1. Mais ce jour-là, les Crabes du MOB ont fini par enterrer leurs ultimes espoirs devant un adversaire qui avait selon eux, fait subir un véritable cauchemar au club béjaoui. Malgré tout, nous considérions à l'époque que la JS Saoura n'avait nullement volé son accession historique en Ligue 1, tant cette équipe du Sud- Ouest avait réussi à effectuer en Ligue 2 un parcours remarquable, avant de figurer sur le podium final en compagnie du CABBA et de l'USM Bel Abbès, les deux autres néo promus par les ténors du championnat professionnel de Ligue 1. D'ailleurs, la JS Saoura a entamé cette saison 2012-2013 son baptême du feu parmi les grands, en s'inclinant d'entrée à domicile face au CR Belouizdad, au terme d'un match qui a été marqué par un fair-play total. Mais c'est lors de la visite, pour la première fois à Béchar, des Canaris de la JSK, que le néo Béchari aurait, selon les dires des dirigeants du prestigieux club Kabyle, fait preuve d'un comportement antisportif, notamment de la part de son public. Un comportement jugé indigne par le président Hannachi, et suivi d'une première sanction infligée par la ligue à la JS Saoura qui allait ainsi par la suite accueillir à huis clos l'ES Sétif. Mais cela n'allait pas empêcher le club cher à Debdaba, fief attitré de la JS Saoura, de s'imposer sans le soutien de son public, aux dépens du ténor sétifien. Le club phare de Béchar allait par la suite renouer avec ses supporters, lors de la visite du CS Constantine. Un match qui s'était achevé sur un score vierge de zéro partout, et qui avait été aussi télévisé pour la première fois sur le petit écran à partir de Béchar, grâce au concours de la station régionale d'Oran. Mais il semblerait aujourd'hui que les choses se sont brusquement précipitées, et surtout pris une autre tournure, à la veille du match CA Batna- JS Saoura, notamment quand le président du club chaoui, en l'occurrence Nezzar, a déclaré que son équipe avait fait l'objet d'une tentative de corruption de la part d'un émissaire de Zerouati, l'actuel président de la JS Saoura. Une affaire qui devra d'ailleurs faire l'objet d'une ouverture d'enquête, d'autant plus que la ligue serait sur le point d'auditionner tous les acteurs concernés directement par cette tentative de corruption, pour l'instant non avérée, et qui reste à prouver. Une situation qui a d'ailleurs été précédée la veille du match JS Saoura-USM El Harrach, par une marche de soutien à Béchar de l'ensemble des milliers de supporters du club béchari. Mais ce qui s'est passé avant-hier au stade 20-Août 55 au cours de la rencontre sus-citée, et les véritables causes qui ont malheureusement provoqué l'arrêt du match en question, sont à prendre très au sérieux aujourd'hui. Le cas de la JS Saoura, un club du Sud-Ouest qui fait désormais partie des rares clubs de Ligue 1 que la Sonatrach a décidé de soutenir cette saison, est très inquiétant. Il est clair que la JS Saoura pratique un football très attrayant. Mais quelque part, ce néo promu en Ligue 1 n'a pas fini de faire parler de lui dans un registre purement extra sportif, mais qui met en lumière aujourd'hui de manière incontestable les graves et multiples dérives qui perdurent entre plusieurs clubs.