L'Alliance se désagrège Entamant la campagne électorale sous le slogan «L'espoir se renouvelle», l'Alliance verte doute de son avenir. Les trois chefs du MSP, Ennahda et El Islah, partenaires dans le cadre de l'Alliance verte, confirment les divergences de vision à l'intérieur. «C'est un indice de bonne santé de la mouvance des partis islamistes. Les divergences d'idées et de programmes d'actions entre les trois partis, n'est qu'une nouvelle expérience que nous tentons, afin de rebondir en force», a reconnu hier, Bouguerra Soltani, président du MSP, au siège du parti Ennahda à Alger. A la recherche de nouvelles alliances avec le FLN, RND et du MPA de Amara Benyounès qui émergent ces derniers temps, Fateh Rebaï, président du parti Ennahda, a indiqué, en marge de la conférence, que les chefs des partis de l'Alliance verte ont donné la liberté à leurs élus locaux, afin de s'allier avec tous les partis. «C'est vrai que Amara Benyounès président du MPA, a déclaré publiquement que tout ce qui l'intéresse, c'est l'échec des partis islamistes dans les élections (...) mais rien n'empêche de voir tous les Algériens s'unir et se réunir, en partant du principe que nous sommes tous des musulmans» indique Hamlaou Akouchi, président d'El Islah. Coincés entre deux choix à savoir sortir dans la rue et dénoncer les blocages administratifs qui empêchent le progrès démocratique en Algérie et les pressions occidentales qui convoitent le nord du Mali, les conférenciers ont été unanimes à choisir de sacrifier leurs positions et même leur existence politique, afin de consolider la paix et la stabilité dans le pays. «Dans ce cas, nous devons attendre encore 50 ans, pour voir et vivre le printemps démocratique algérien», lance, à son tour, Soltani, regrettant les promesses de réformes politiques qui n'ont pas abouti, les retards enregistrés en matière d'affichages, le diktat des walis qui approuvent et désapprouvent des listes électorales, selon leur convenance, les trois dirigeants de l'Alliance verte ont soulignés que leur participation aux prochaines élections locales, n'est qu'un devoir accompli envers les citoyens du moment que les résultats sont connus d'avance et le changement politique souhaité, n'est pas à l'ordre du jour.