Une voiture piégée a explosé dans la nuit de lundi à mardi près de Damas, faisant des blessés, tandis que l'aviation bombardait une autre banlieue de la capitale, au lendemain d'une journée particulièrement meurtrière, avec près de 250 morts, selon une ONG syrienne. Une voiture piégée a explosé dans la nuit de lundi à mardi dans la ville de Mouadamiya, près de Damas, faisant des blessés et d'importants dégâts matériels, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Dans le même temps, l'ONG fait état de tirs et de bombardements de l'armée, ayant fait des blessés, dont certains dans un état critique. Dans la matinée, les chasseurs-bombardiers du régime ont entamé des raids au-dessus de Douma, à 13 kilomètres au nord-est de la capitale, larguant deux bombes sur des bâtiments au coeur de la ville, poursuit l'ONG, qui fait état de morts et de blessés, sans fournir de bilan précis. A Alep (nord), deux rebelles ont péri dans des combats contre les forces régulières, selon l'ONG basée en Grande-Bretagne. L'OSDH fait également état de violents bombardements de l'artillerie sur les provinces de Lattaquié (ouest), de Homs (centre) et de Qouneitra, proche du Golan occupé par Israël, qui s'est récemment plaint à plusieurs reprises et a annoncé qu'un de ses véhicules militaires avait été atteint par des balles perdues tirées depuis le secteur syrien du plateau. Les violences ont déjà fait 9 morts mardi matin, 5 civils et 4 rebelles, selon l'OSDH, qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins sur le terrain. Lundi, selon cette organisation, 247 personnes ont péri dans des violences à travers la Syrie, dont 93 soldats, 68 rebelles et 86 civils. Il s'agit de la journée la plus sanglante depuis l'annonce, le 26 octobre, d'une trêve, jamais respectée, par l'émissaire international Lakhdar Brahimi fin octobre. La journée a été particulièrement meurtrière pour les forces pro-régime, avec 50 de leurs hommes tués dans un attentat suicide à la voiture piégée dans la province de Hama, dans le centre du pays. En faisant exploser sa voiture, bourrée d'une tonne d'explosifs selon l'agence officielle Sana, le kamikaze, a porté l'un des coups les plus rudes à l'armée depuis le début en mars 2011 d'une révolte populaire devenue conflit armé. L'attaque a été menée par un membre du front Al-Nosra, un groupe islamiste radical qui a connu une ascension fulgurante à travers le pays, a précisé l'OSDH. Un autre attentat a été perpétré à Damas, dans le quartier de Mazzé qui abrite des ambassades et des sièges de la Sécurité, tuant 13 civils, selon l'OSDH. Par ailleurs, 22 autres civils ont été fauchés par un raid des chasseurs-bombardiers de l'armée de l'air dans la localité de Kafr Nabal, dans le nord-ouest du pays. Au total, en près de 20 mois, plus de 36.000 morts ont péri dans des violences en Syrie, selon l'OSDH.