Le Haut-commissariat marocain au plan (HCP) a estimé que la croissance économique au Maroc aurait été de 2,9%, au troisième trimestre 2012, au lieu de 5% une année plus tôt. « La croissance économique nationale aurait été de 2,9%, au troisième trimestre 2012, au lieu de 5% une année plus tôt », a indiqué le HCP dans un point de conjoncture pour le mois d'octobre, précisant que « ce ralentissement incombe à une baisse de près de 8,6% de la valeur ajoutée agricole, alors que celle des activités hors agriculture aurait réalisé une hausse de 4,8%, en variation annuelle ». La loi de finances 2012 prévoyait un taux de croissance de 4,2% et une réduction du déficit budgétaire à 5%, rappelle-t-on. Selon l'organisme officiel marocain, le troisième trimestre 2012 a été marqué par « une croissance économique toujours au ralenti, un léger repli de la demande mondiale adressée au Maroc, une contribution positive de la demande intérieure et une légère hausse des prix à la consommation ». Le responsable de cet organe de planification économique, M. Ahmed Lahlimi avait prédit en juin dernier qu'à fin 2012 la croissance économique au Maroc atteindrait 2,4% en 2012 contre 5% en 2011, soit un recul de 2,6%. La croissance économique atteindrait 2,4% en 2012 avec l'hypothèse d'une réalisation intégrale des programmes d'investissement public et des dépenses de fonctionnement prévus par la loi de finances pour l'année en cours, avait estimé M. Lahlimi lors d'une conférence de presse. Il avait attribué ce recul aux conditions climatiques défavorables enregistrées en 2012 en comparaison avec 2011 qui ont impacté négativement les résultats de la campagne agricole au niveau de la production des cultures céréalières. Le Projet de loi de finances (PLF), soumis par le gouvernement au parlement, prévoit de ramener en 2013 le déficit budgétaire à 4,8% du PIB et d'atteindre une croissance de 4,5%. Le projet table sur un taux de croissance du PIB de 4,5% sur la base d'une récolte agricole moyenne, et un déficit budgétaire ramené à 4,8% du PIB alors qu'il représentait 6,1% en 2011. Selon le ministre de l'économie et des finances, M. Nizzar Baraka le gouvernement cet objectif serait atteint notamment par l'optimisation des dépenses à travers le plafonnement des charges de la compensation à un niveau soutenable, la suppression des dépenses improductives et la réduction du train de vie de l'Etat. Le vote du projet de loi est fixé pour le 24 novembre après les débats au parlement et l'examen des budgets sectoriels.