L'équipe du film au complet Le 23e film d'espionnage britannique de la série James Bond, réalisé par Sam Mendes, est à l'affiche à Alger, courez le voir! Une course poursuite sur le toit d'un train et le ton est donné. Avant cela un générique sublime, encore plus beau que le film lui-même. De Turquie (Istanbul) au Japon (Shanghai), les cascades redoublent d'ingéniosité et les images sont d'un esthétique renversant. Le dernier James Bond nous dévoile un héros un peu fatigué qui doute mais qui remonte toujours la pente en réaffirmant toujours ses certitudes envers un nationalisme britannique sans faille. Lorsque la dernière mission de Bond tourne mal, plusieurs agents infiltrés se retrouvent exposés dans le monde entier. Le MI6 est attaqué, et M. est obligée de relocaliser l'Agence. Ces événements ébranlent son autorité, et elle est remise en cause par Mallory, le nouveau président de l'ISC, le comité chargé du renseignement et de la sécurité. James Bond, alors déclaré mort, refait surface et vient au secours de la patronne, de toute l'Angleterre mère. Le MI6 est à présent sous le coup d'une double menace, intérieure et extérieure. Il ne reste à M. qu'un seul allié de confiance vers qui se tourner: Bond. Déclaré inapte au service, qu'importe, sa volonté farouche fera abattre des montagnes. Plus que jamais, 007 va devoir agir dans l'ombre. Avec l'aide d'Eve, un agent de terrain, il se lance sur la piste du mystérieux Silva, un peroxydé qui nous rappelle la folie démesurée du psychopathe de Orange mécanique. Ancien chouchou de M., ce dernier va se rebiffer contre la terre entière et tenter de la «bouffer» comme une souris enragée dans une cage. Ce terroriste n'est autre que le célèbre acteur Javier Bardem, complètement métamorphosé et convainquant dans ce rôle. Le monde n'est pas si sécurisé qu'on le croit. La peur règne partout. L'ennemi se cache, parfois, dans notre propre ombre.. James Bond qui traîne avec lui un traumatisme dû à l'enfance (la mort de ses parents, comme Super man) fera de cette cassure, paradoxalement, la source de sa force mentale. L'on comprendra pourquoi il ira coûte que coûte à la rescousse de M., qualifiée du nom de «la mère» par le désormais terroriste. Ici les cascades n'en finissent pas. Faire exploser le métro, mettre en bouillie une demeure ou encore nager dans de l'eau glacée, James Bond alias Daniel Craig, peut tout faire. De la sensualité à l'état brut, il en sera ainsi avec certaines scènes mémorables. Bond est un vieux jeu, séducteur, matcho rebelle qui se rase la barbe avec le couteau et aime les femmes. Ces dernières, hélas, ne lui survivent quasiment jamais. Le monde est en perpétuel mouvement et la patronne est obligée de décéder pour servir presque comme une leçon de morale. Judi Dench devait-elle prendre sa retraite? Skyfall est le 23e long métrage de la saga James Bond, entamée en 1962 avec James Bond 007 contre Dr. No. Avec ce nouvel opus, la célèbre franchise fête donc ses 50 ans. C'est peut-être la raison pour laquelle la première projection algérienne a eu lieu jeudi dans un grand hôtel à Alger, avant d'être projeté en avant première vendredi à la salle Ibn Zeydoun. Dans Skyfall Daniel Craig incarne pour une troisième fois l'agent secret après Casino Royale en 2006 et Quantum of Solace en 2008. Skyfall sortira en salles mardi à raison de trois séances par jour (13, 15h et 18h) grâce à MD Ciné.