Le transport dans la capitale a été fortement perturbé Les travailleurs réclament l'application de la Convention collective avec effet rétroactif. Ce sont des dizaines de travailleurs de l'Entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa) qui ont observé, hier dimanche 11 novembre, une nouvelle grève générale, perturbant fortement le transport dans la capitale. Un rassemblement massif, qui a drainé plusieurs chauffeurs, des receveurs, mais aussi des agents d'entretien et d'autres services, s'est tenu hier matin au siège de la centrale syndicale pour protester contre la non-application de la convention collective de 1997. Le porte-parole des travailleurs, Kharroubi Mohamed, a martelé à l'adresse de la presse que cette grève est déclarée «illimitée jusqu'à satisfaction des revendications». «Nous reprenons la grève parce que les promesses qui nous ont été faites par la direction générale de l'entreprise n'ont pas été tenues», déclare-t-il et de poursuivre: «Nous avons prouvé notre bonne foi en mettant fin à notre grève, croyant que les promesses allaient être respectées.» En sus de l'application de la convention collective avec effet rétroactif, les travailleurs réclament, d'une part, le départ du SG de la Fédération nationale des travailleurs du transport (Fntt), syndicat affilié à l'Ugta, soupçonné «de complicité avec la direction pour torpiller le mouvement de protestation», et exigent, d'autre part, le départ du DG de l'Etusa, accusé de recourir au «licenciement abusif» des travailleurs qui prennent part à la contestation. Les travailleurs grévistes exigent la réintégration pure et simple de leurs collègues licenciés et réclament également l'intervention du Premier ministre et du ministre des Transports. «Nous continuerons notre mouvement jusqu'à satisfaction de nos revendications», a affirmé le porte-parole. Pour situer le problème, il faut savoir qu'il y a quelques jours, un protocole d'accord avait été signé par des représentants de la tutelle et des représentants syndicaux de la Fntt, mais cet accord est «resté lettre morte» ce à quoi, les travailleurs protestataires répondent par la voix de leur représentant: «Nous ne reconnaissons pas ce protocole. Nous voulons des négociations avec le ministère.» Le DG adjoint de l'Etusa a tenté en vain, hier matin, de «raisonner» ces travailleurs mais a été éconduit, a affirmé Kharroubi.