img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P121112-17.jpg" alt="Le Mnla veut des contacts "officiels" avec Alger" / Pourquoi une intervention militaire au nord du Mali alors que sur le terrain, Ansar Eddine et le Mnla ont opté pour une solution politique et pacifique à la crise? Les sous-traitants des desseins interventionnistes appellent à une intervention militaire au nord du Mali. Ils l'ont d'ailleurs confirmé, hier, à partir d'Abuja. «L'option militaire contre les islamistes armés était nécessaire au Mali pour éviter des conséquences dommageables pour l'ensemble de l'Afrique», affirme le président nigérian Goodluck Jonathan, en ouverture d'un sommet extraordinaire des dirigeants africains. ^ C'est dire à l'évidence que le rêve d'Areva, entreprise présente depuis plus de 40 ans au Niger, pays aux conséquentes ressources en uranium, soutenue par les républiques de la Cédéao ne désarment pas. En effet, elles comptent même mobiliser pour l'intervention militaire dans le nord du Mali 5500 soldats, au lieu de 3300 soldats prévus au sol initialement, soutenue, bien sûr, par la logistique guerrière française. Pourtant, désormais, le Mouvement national de libération de l'Azawad (Mnla) et les groupes islamistes d'Ansar Eddine, occupant le nord du Mali, foyer de la crise, sont bien partis pour des négociations à Alger pour rétablir la paix et accepter à ce que toutes les parties impliquées dans la crise malienne se retrouvent autour d'une table de négociation. Ainsi, Mossa Ag Attaher, responsable de l'action diplomatique du Mnla a confié dans une déclaration à L'Expression, que sa communauté est pour la négociation et a affirmé que l'Algérie est incontournable dans la gestion du conflit, c'est-à-dire que le Mnla est d'accord pour l'approche algérienne pour une solution politique négociée et une sortie de crise au Mali. Et de soutenir que le Mnla s'opposera à une intervention militaire au nord du Mali. Dans la même déclaration, Mossa Ag Attaher s'interroge pourquoi la France marginalise le Mnla, dans la résolution du conflit au nord du Mali, alors qu'elle s'acharne et appuie une intervention militaire. Il demande également que la France renonce à ses thèses guerrières pour une sortie de crise au Mali et soutienne, au contraire, le dialogue pour une solution politique à la crise. S'agissant des négociations d'Alger avec des représentants du groupe islamiste armé qui occupe le nord du Mali, Ansar Eddine, Mossa Ag Attaher a souligné qu'il s'agit-là d'une initiative que le Mnla soutient et encourage, d'autant plus qu'Ansar Eddine plaide pour une solution politique négociée et couper par voie de conséquence tout lien avec les groupes terroristes, de tous bords. Mossa Ag Attaher a aussi déclaré que sa communauté soutient les conditions posées par Alger à Ansar Eddine en lui exigeant de couper avec les groupes terroristes pour aller vers des négociations permettant de rétablir la paix et asseoir une solution politique négociée par toutes les parties impliquées dans la crise. Il a ajouté que sa communauté a même saisi le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon pour lui faire savoir que le Mnla est partie prenante des éventuelles négociations pour le règlement de la crise dans l'Azawad. «Nous souhaitons établir de bonnes relations avec l'Algérie, pays incontournable dans la gestion de notre conflit avec le Mali.» «Nous aimerions que l'Algérie use de toute son influence pour trouver une solution dans la région et regrouper toutes les parties concernées», a-t-il déclaré à L'Expression. Plus explicite, Mossa Ag Attaher a soutenu que le Mnla oeuvre pour établir des contacts crédibles et officiels avec Alger, oeuvrant pour asseoir la paix par voie de dialogue au nord du Mali, contrairement à ceux qui veulent ajouter de l'huile sur le feu. Tandis que les représentants d'Ansar Eddine ont fait savoir, dans leur déclaration lue le 7 novembre dernier après l'audience que leur a accordée le président burkinabé et médiateur de l'Afrique de l'Ouest dans la crise malienne, Blaise Compaoré, qu'ils rejettent «toute forme d'extrémisme et de terrorisme, promettant de lutter contre la criminalité transfrontalière». Dans cette même déclaration, Ansar Eddine se dit prêt également à la guerre: «Nous condamnons le règlement du problème par la force, mais si on est obligé d'aller à la guerre, on fera la guerre, (...) on se battra jusqu'au dernier sacrifice», arguant du fait qu'il s'agit là d'une coalition internationale contre le peuple touareg.» Alors qu'à Alger, la délégation d'Ansar Eddine a affirmé et confirmé sa volonté de soutenir tous les efforts oeuvrant pour un règlement pacifique et définitif de la crise. Notons, par ailleurs, que les Etats-Unis d'Amérique soutiennent l'initiative d'Alger portant sur le règlement de la crise malienne par les voies pacifiques.