L'ex-commissaire du Fita «Le théâtre en Algérie est en bonne santé, et il se révèle en constant épanouissement» selon l'optimiste dramaturge et critique. Dans le cadre du rendez-vous hebdomadaire de l'Onci et du programme «Mawid mâa el kalima», le critique et ex-commissaire du Festival international du théâtre, Brahim Noual, a été invité. Les universitaires et étudiants en journalisme ont été nombreux à assister à la rencontre «Mawid mâa el kalima - Rendez-vous avec la parole», qui a reçu l'enseignant, critique et ex-commissaire du Festival international du théâtre, Brahim Noual, en compagnie du journaliste K. Smail autour du théâtre et de ses préoccupations. Avec un sens aigu de la pédagogie et une passion certaine pour son métier, Brahim Noual s'est exprimé sur son parcours, dans lequel il s'est dit fier et privilégié d'avoir commencé en tant que fils d'un «cordonnier» ses expériences dans le théâtre, a étudié en Russie la dramaturgie et plus de 30 ans d'engagement dans ce domaine. Le théâtre est-il en bonne santé? Ce que le critique a confirmé en s'appuyant sur les résultats des manifestations culturelles qui ont occupé la scène nationale, régionale et locale. L'ex-commissaire a tenu par ailleurs à soutenir et remercier le rôle majeur qu'a joué le ministère de la Culture dans la promotion du patrimoine culturel depuis 2005, notamment dans le domaine du théâtre avec un encouragement des plus chaleureux et «des portes ouvertes» à de jeunes talents, ainsi qu'une mise à disposition de moyens non négligeables. «Les académiciens et les chercheurs» ont, selon Brahim Noual, contribué a élaborer des passerelles entre le métier du théâtre et les universitaires. L'ex-commissaire, étayera cet engouement en énonçant que plus de «mille» jeunes ont pu participer à l'activité artistique théâtrale et ce depuis 2007. Le Sud algérien aura eu plusieurs troupes de théâtre, dont trois à Adrar, plusieurs également à Tamenghest, et à Tindouf. Des troupes qui se sont brillamment illustrées dans leur majorité. Un bilan positif «à ne pas négliger» selon l'ex-commissaire qui a aussi cité l'ouverture de l'université au domaine artistique dans plusieurs régions du pays (Oran, Skikda, Batna), plus de 5 associations ayant pour but la protection de cet art à Boumerdès, et, de nombreuses régions qui connaissaient des difficultés pour recevoir les moyens nécessaires pour la promotion d'une initiative culturelle se sont vues dotées d'espaces et d'activités et de créations artistiques. Plusieurs festivals d'une grande teneur, à l'exemple du théâtre professionnel national dans la capitale et un théâtre international à Béjaïa permettant des échanges et des espaces d'innovations, emplis d'un souffle nouveau selon Brahim Noual. Ce dernier s'est dit optimiste. «Le théâtre en Algérie est en bonne santé, et il se révèle en constant épanouissement, et c'est un privilège pour moi, pour les hommes de théâtre et le secteur de la culture» d'assister à «un engouement» de plus en plus important des jeunes pour la formation, c'est «la meilleure récompense pour nos maîtres». Un essor traduisible en termes de qualité et de quantité et ce grâce à un effort commun. L'enseignant évoquera la nécessité de la lecture, invitant les universitaires à mieux consolider leur formation spirituelle et intellectuelle à travers la lecture. Presque 50 ans de théâtre en compagnie de (Allaoua, Kaki, Kateb) qui ont été traduits en plusieurs langues. «Nous aurons leur dignes héritiers si ce n'est déjà fait.» Toutefois, le passionné de dramaturgie regrettera le manque d'enthousiasme des journalistes pour les jeunes artistes qui ne bénéficient pas de considération et dattention. Il rappellera aussi le travail colossal qui a été effectué sur des expériences inédites au théâtre algérien au niveau international, une richesse inouïe selon l'ex commissaire, à protéger, à canaliser afin de créer des étoiles de la scène théâtrale. Rappelant «la manière et la fonction sociale» du théâtre, il rendra un hommage à l'amitié qui le lie à M'hamed Benguettaf.