Monti a confié que sa visite touchera plusieurs domaines, tels l'énergie, l'industrie, les infrastructures, l'intérieur, la défense. Entre l'Algérie et l'Italie, c'est presque la lune de miel. Depuis qu'elles ont signé, le 27 janvier 2003, un traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération, ça gaze fort entre les deux capitales. Qualifiées d'exemplaires, les relations entre Alger et Rome ont évolué crescendo, surtout en matière de coopération énergétique où l'Italie occupe une place prépondérante. C'est pour consolider les liens d'amitié et donner une nouvelle impulsion aux relations bilatérales entre les deux pays que le président du Conseil des ministres italien, Mario Monti, effectue une visite de travail en Algérie. Evoquant cette coopération et les opportunités qu'elle offre aux deux pays, Mario Monti a relevé l'existence d'«un grand potentiel qu'il faudra exploiter». Ajoutant que «c'est le même sentiment que nous ressentons du côté algérien», Monti a confié que sa visite sera très fructueuse et touchera plusieurs domaines, tels l'énergie, l'industrie, les Infrastructures, l'intérieur, la défense. Notons que Mario Monti a été reçu, dès son arrivée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika avec qui il a eu des entretiens au terme desquels huit importants contrats de coopération ont été signés. Ils concernent la coopération dans les domaines du transport maritime et de la Défense nationale. Parallèlement, les deux pays ont procédé à la signature de cinq mémorandums d'entente portant sur la coopération industrielle et la promotion du partenariat, les archives, la Protection civile, la protection du consommateur et le contrôle des produits industriels.Sur le plan international, notamment la crise au nord du Mali, Monti, se déclarant hostile à la guerre et privilégiant une solution politique à la crise au nord du Mali, l'hôte de l'Algérie n'exclut pas, cependant, l'option militaire en cas d'enlisement du conflit. «La communauté internationale doit agir rapidement pour soutenir un processus politique qui renforce l'autorité du gouvernement de Bamako et qui prenne en charge les demandes des populations du Nord», a-t-il indiqué. Selon lui, «il est important qu'un front malien se constitue contre le terrorisme.» Mario Monti est convaincu que «la solution existe et qu'elle devra être trouvée seulement avec l'engagement de toutes les composantes de l'Etat malien avec l'appui des pays africains et avec l'assistance de la communauté internationale.» Tout en soulignant la place ainsi que le rôle de l'Algérie qui peut apporter une contribution efficace dans le règlement de la crise, le président du Conseil des ministres italien a rappelé qu'il est en contact permanent avec les autorités politiques algériennes concernant ce dossier. Concernant la situation en Syrie, Mario Monti a tenu à rappeler que «l'Italie appelle depuis longtemps toutes les parties en conflit à mettre fin à toute forme de violence et de s'engager dans un processus politique qui prend en charge, en premier lieu, la volonté du peuple syrien». Lors de son arrivée sur le sol algérien, le président italien a évoqué, aussi le problème sahraoui et la récente visite effectuée par l'envoyé spécial de l'ONU dans les territoires occupés. Se disant confiant, il espère que les efforts entrepris par M. Christopher Ross aboutiront au lancement de négociations dans le fond entre le Maroc et le Front Polisario sous l'égide des Nations unies. Selon lui, «c'est l'unique moyen pour parvenir à un règlement juste et durable du conflit».