Le président du Conseil des ministres italien, M. Mario Monti, a affirmé mercredi à Alger que l'Italie tient "beaucoup" à relancer ses relations avec l'Algérie, qualifiant sa visite d'"importante". "Cette visite est importante pour l'Italie. Nous tenons beaucoup à relancer (...) nos relations qui sont déjà très bonnes", a déclaré à la presse M. Monti à son arrivée à l'aéroport Houari-Boumediene. Le président du Conseil des ministres italien a relevé l'existence d'un "grand potentiel" de coopération entre les deux pays. "Nous croyons tous qu'il y a un grand potentiel qu'il faudra exploiter. C'est le même sentiment que nous ressentons du côté algérien", a-t-il dit. Il a ajouté que sa visite en Algérie sera "très fructueuse". Evoquant les domaines de coopération, M. Monti a cité les affaires relevant des ministères de l'Intérieur des deux pays, la défense, les relations sur les questions internationales, notamment dans la région de la Méditerranée, le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. M. Monti a également cité les dossiers économiques tels l'énergie, les infrastructures et l'industrie. Le président du Conseil des ministres italien est en Algérie dans le cadre du 2e sommet algéro-italien, en vertu du Traité d'amitié, de bon-voisinage et de coopération entre les deux pays, signé le 27 janvier 2003. Le premier sommet s'était tenu en 2007, à Alghero en Sardaigne (Italie) M. Monti a entamé mercredi une visite officielle en Algérie, à l'invitation du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Mali : Mario Monti appelle à privilégier une solution politique sans exclure la voie militaire ALGER - Le président du Conseil italien, Mario Monti, a appelé à privilégier une solution politique à la crise au Mali, sans toutefois exclure la voie militaire, dans des déclarations à des titres de la presse algérienne parus mercredi. "La résolution (2071) du Conseil de sécurité (sur le Mali) constitue une base commune dans laquelle toute la communauté internationale se reconnaît. Et elle privilégie très justement une solution politique sans exclure la voie militaire", a déclaré M. Monti au journal Liberté. Le président du Conseil italien, qui a entamé mercredi une visite officielle en Algérie, a souligné la nécessité pour la communauté internationale d'agir "rapidement" pour "soutenir un processus politique qui renforce l'autorité du gouvernement de Bamako et qui prenne en charge les demandes des populations du Nord", tout en signalant qu'il est "important qu'un front commun malien se constitue contre le terrorisme". Il a ajouté que "l'Italie est convaincue qu'une solution durable devra être trouvée seulement avec l'engagement de toutes les composantes de l'Etat malien, avec l'appui des pays africains et avec l'assistance de la communauté internationale". "Nous sommes en contact étroit avec nos amis algériens sur ce dossier délicat aussi bien au plan bilatéral que multilatéral", a-t-il indiqué. A ce sujet, il a estimé dans un autre entretien au journal Al-Khabar que "l'Algérie peut apporter une contribution très importante pour définir une stratégie efficace pour régler la crise". Interrogé sur la question du Sahara occidental, M. Monti a exprimé l'espoir que "les efforts entrepris par l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU, M. Christopher Ross puissent aboutir au lancement de négociations dans le fond entre le Maroc et le front Polisario sous l'égide des Nations unies, comme unique moyen pour parvenir à un règlement juste et durable du conflit." Par ailleurs et concernant la crise syrienne, M. Monti a affirmé que l'Italie appelle depuis longtemps toutes les parties en conflit à mettre fin à toute forme de violence et de s'engager dans un processus politique qui prend en charge en premier lieu la volonté du peuple syrien. Sur le dossier iranien, il a appuyé l'engagement de l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) à acquérir des précisions sur la nature du programme nucléaire iranien, dont Téhéran souligne qu'il est purement destiné à des fins civiles. Interrogé sur le conflit israélo-palestinien, le président du Conseil italien a réaffirmé la position de son pays pour des négociations directes basées sur la solution de deux Etats.