Les éléments de la Protection civile ont eu fort à faire durant cette semaine Les corps de cinq passagers d'un véhicule emporté par les eaux en furie de l'oued Tafna (Tlemcen), ont été retrouvés jeudi matin. Le bilan des intempéries au cours des dernières 48 heures est tragique. Pas moins de six personnes ont trouvé la mort dans les wilayas de Tlemcen et d'Alger. C'est ainsi que les corps de cinq passagers d'un véhicule emporté par les eaux en furie de l'oued Tafna (Tlemcen), ont été retrouvés jeudi matin par les éléments de la Protection civile de la wilaya. Cette dernière a précisé que «deux hommes, deux femmes et un enfant se trouvaient à bord de ce véhicule, porté disparu depuis mardi» et repéré après la baisse du niveau de l'eau de l'oued, avec à son bord les cinq victimes. Ailleurs, une fillette de 3 ans est décédée suite à un effondrement d'une habitation précaire dans la banlieue d'Alger (Bologhine) dû à un glissement de terrain, alors qu'une personne a été portée disparue et des dizaines d'autres secourues dans la wilaya de Naâma... Employés des travaux publics, des services de l'hydraulique, agents de la Protection civile (PC), pompiers, Gendarmerie nationale tout comme l'ANP...tous ces corps étaient mobilisés ces derniers jours pour faire face aux dégâts, ou pour le moins en prévenir les effets immédiats dans certains cas, provoqués par les fortes intempéries qui ont sévi à travers l'ensemble du pays où des vents violents et de fortes pluies ont été enregistrés. Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural (Madr) a, pour sa part, pris les devants en octroyant pas moins de cinq milliards de dinars aux petits agriculteurs pour affronter l'hiver 2013 et éviter les graves déboires subis en 2012. Les 24 000 apiculteurs du pays n'ont pas été ignorés puisque deux milliards leur ont été débloqués pour les mêmes raisons. Si le mauvais temps a laissé place à quelques éclaircies dans beaucoup de régions ces deux derniers jours, «afin de panser les blessures», il n'en demeure pas moins que d'autres perturbations sont annoncées en début de cette semaine. Faut-il également signaler que ces pluies ont apporté quand même «un plus» sachant que les barrages ont fait le plein, notamment ceux destinés à l'irrigation, pour parer à toute situation de sécheresse (eh oui!) qui pourrait menacer notre agriculture. Mais, avons-nous retenu les leçons? On craint fort que non à l'instar de ces situations similaires plusieurs fois vécues. En effet, en dépit des recommandations des pouvoirs publics des départements concernés, le travail des éboueurs et cantonniers n'a pas été effectué à temps ni comme il se doit. Les avaloirs étaient pour la plupart bouchés dans les agglomérations, les pentes d'écoulement d'eau sur les chaussées complètement faussées, des caves, souvent habitées, inondées pendant qu'une circulation routière pénible et indescriptible engorgeait toutes les grandes rues et artères menant à la ville ou aux champs, plus précisément aux lieux de travail quels qu'ils soient. Combien d'heures de travail ont-elles été ainsi perdues par ces aléas regrettables qui peuvent être évités par un travail consciencieux mené régulièrement par nos élus (dont certains sont même candidats aux prochaines échéances électorales!), Sommes-nous en droit de nous demander à quoi ont servi les leçons de triste mémoire de Bab El Oued ou d'autres places où des dégâts importants et mortels avaient été enregistrés? Chaque automne ou hiver, le citoyen se tient le ventre de peur d'être emporté par les eaux ou de recevoir un pan de balcon sur la tête.