Le Premier ministre israélien est en campagne pour les élections législatives qui se tiendront le 22 janvier. Les raids contre Ghaza ont fait depuis mercredi 21 morts, dont plusieurs enfants, et 235 blessés, selon des sources palestiniennes, alors qu'une vingtaine d'Israéliens ont été tués suite à des tirs de roquettes lancées par Hamas. Les Israéliens ne comptent pas arrêter leur agression contre les populations de Ghaza et maintenir leur chasse à l'homme contre les militants de Hamas, sachant que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré qu'il n'exclut pas une attaque terrestre sur Ghaza contre les groupes de Hamas qu'il juge de terroristes. L'armée israélienne confirme le raid contre Jaabari, ajoutant qu'il était «directement responsable de l'exécution d'attentats terroristes». L'opération «visait à paralyser la chaîne de commandement et de contrôle de la direction du Hamas, ainsi que son infrastructure terroriste», souligne un communiqué. Selon les dirigeants israéliens, la première phase de l'opération «Pilier de défense» conduite par l'aviation, a visé quelque 500 «sites qualifiés de terroristes». Selon l'analyste de défense Amir Rapoport, l'opération terrestre sur laquelle a planché l'état-major devrait être «de courte durée et meurtrière». «Elle ne durera pas trois semaines comme cela a été le cas» en 2008-2009», pronostique-t-il. Toutefois, du côté des observateurs de la scène politique israélienne, on qualifie cette attaque décidée par Benjamin Netanyahu d'une agression aux visées électoralistes. Ainsi, pour rappel, le Premier ministre israélien est en campagne pour les élections législatives qui se tiendront le 22 janvier. Il a donc tout intérêt à être ferme pour se montrer en cohérence avec son électorat. Tandis que de son côté, le président palestinien, Mahmoud Abbas, qui était en visite en Suisse, a déclaré dans une interview à la chaîne suisse RTS, après l'attaque d'Israël contre le Hamas, qui dirige la bande de Ghaza, que les autorités palestinienne sont contre toute action militaire, qu'elle soit commise par n'importe quelle partie. «Nous aurions souhaité que la situation se calme. L'Egypte a fait des efforts pour calmer la situation, mais il semble que la situation est maintenant hors de contrôle», a-t-il précisé, tout en condamnant «toute action militaire.» Alors que le mouvement de Hamas compte, quant à lui, venger l'assassinat de son chef, Ahmad Jaabari et l'agression israélienne contre Ghaza. Un autre porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, a récusé la notion de trêve, déclarant enfin que «l'ennemi a commencé une guerre contre notre peuple et notre résistance à Ghaza, c'est lui qui a lancé l'agression et la guerre a dépassé ce terme».