Il fait partie des hommes qui ont écrit, en Lettres d'or, l'histoire de la révolution. En s'essayant à l'écriture, Mahsas veut perpétuer la flamme et inculquer aux jeunes l'esprit de Novembre. Il est considéré comme une icône, un acteur important et un témoin privilégié de la guerre de Libération nationale. Il fait partie des rares personnes encore en vie qui ont préparé, organisé et déclenché le 1er Novembre 1954. Reconverti écrivain, Mahsas veut entretenir la flamme et inculquer aux jeunes générations le sacrifice et l'esprit de Novembre. Dans son nouveau livre sur le Mouvement révolutionnaire avant la révolution, Ahmed, alias Ali, revient sur cette épopée glorieuse ainsi que sur ceux qui l'ont préparée, en mettant en exergue le rôle de l'OS et des partis politiques qui allaient donner naissance au futur Front de libération nationale. Présenté, hier, lors du forum d'El Moudjahid, animé par l'association Mechaâl Echahid, ce livre se veut, surtout, un mémorandum contre l'oubli. C'est en tout cas, ce qu'a déclaré le docteur Amar Khilalors au cours de son intervention. Dressant un portrait de celui qu'il n'hésite pas à qualifier d'icône qui a consacré 70 années de sa vie au service de son pays, l'orateur est persuadé que la plupart des gens ne connaissent que Mahsas le militant et ignorent son talent d'écrivain. «Mahsas est un acteur important de la guerre de Libération nationale et un authentique patriote. C'est aussi un intellectuel et un écrivain qui a publié de nombreux livres consacrés à l'Algérie et à sa révolution.», a-t-il confié. Lui rendant un vibrant hommage et saluant son courage et son patriotisme, il a cité en exemple son parcours, soulignant l'important rôle qu'il a joué avant et pendant la Révolution, aux côtés de figures illustres comme Boudiaf, Belouizdad, Bouda, Yousfi, Didouche, Ben Bella et consorts. «Mahsas a quitté très tôt les études pour se consacrer à la Révolution. Aux côtés de nombreux autres militants, il a préparé la lutte qui allait déboucher, sept années et demie plus tard, à l'indépendance du pays.» La mort de Mohamed Boudiaf l'a beaucoup affecté tout comme la tragédie nationale qui restera pour lui une tache dans l'histoire de l'Algérie indépendante. «Mahsas a beaucoup souffert après la mort de Boudiaf. Il était très atteint moralement et la tragédie nationale l'a beaucoup affecté et a même failli l'emporter», a-t-il ajouté. Prenant la parole à son tour, le docteur Faycal Hocine, tout en insistant sur le militant au grand coeur qu'il était, a parlé de son livre qu'il présente comme une oeuvre qui contribue à l'écriture de l'histoire de la révolution. «Dans le monde il y a eu trois révolutions. La Révolution communiste, la Révolution algérienne et la Révolution iranienne. La Révolution algérienne est de loin la plus importante parce qu'elle a mis en déroute la 4e puissance militaire de l'époque.»