La situation acridienne en Algérie se caractérise, actuellement, par la présence d'ailés immatures solitaires dispersés (des petits criquets qui n'ont pas atteint l'âge adulte) sur de grandes étendues au niveau des wilayas du Grand Sud. «Je tiens à préciser que ces ailés immatures solitaires dispersés ne présentent pas de risques pour les cultures existantes au niveau de ces zones. A ce stade, le degré de nuisance de ces ailés est insignifiant, mais des traitements adéquats sont appliqués pour éviter à ce que ces ailés immatures dispersés ne forment des essaims. Et tant qu'il n'y a pas la formation d'essaims, la situation demeure maîtrisée» précise le chargé de communication du ministère de l'Agriculture et du Développement rural (Madr), Djamel Barchiche. Dans les wilayas de Tamanrasset, d'Illizi, de Tindouf et d'Adrar les équipes de prospection aérienne et terrestre, mises en place dans le cadre du dispositif de surveillance et de lutte antiacridienne, font état d'une faible présence acridienne (d'ailés immatures solitaires), tandis que dans les autres wilayas du Sud, aucune présence acridienne n'a été signalée. Au niveau des régions de Tin Zaouatine (Tamanrasset) et de Zaouiet Kounta (Adrar), les équipes d'intervention et de lutte antiacridienne ont traité respectivement 120ha et 40 ha. Le cumul des superficies traitées sur des ailés immatures solitaires dispersés, depuis le début du mois d'octobre 2012, est ainsi porté à 650ha. Selon l'Institut national de la protection des végétaux (Inpv), des incursions en provenance du Mali et du Niger, sous forme de petits groupes de solitaires (qui ne présentent aucun risque pour notre pays), pourraient probablement se poursuivre, ce qui est normal pour la saison. Aussi, des traitements préventifs ont été engagés sur plusieurs sites pour casser la dynamique de transformation phasair (passage vers l'état grégaire). Quoi qu'il en soit, toutes les mesures sont prises pour faire face à une éventuelle évolution de la situation acridienne.