Sport, cinéma, poésie et musique rythmeront l'espace d'un temps ce grand événement du Sud algérien. Chérif Rahmani, ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire et président de la fondation Déserts du monde, a animé, avant-hier, une conférence de presse au siège du ministère pour présenter le programme définitif de la première rencontre internationale des cultures des peuples des déserts du monde qui se déroulera du 26 décembre 2003 au 2 janvier 2004, à Timimoun la belle oasis rouge. Une rencontre multidimensionnelle qui comportera plusieurs volets, cinématographique, poétique et sportif dont les principaux organisateurs, à savoir Mohamed Chouikh, Abderahmane Djalfaoui et d'autres étaient présents lors de ce point de presse. En effet, dans le cadre de ses objectifs de promotion des cultures et de développement des savoir-faire des peuples des déserts, la fondation Déserts du monde n'a pas cessé de voir grand. Le 1er festival présente les caractéristiques suivantes : D'abord internationale par la participation de 9 pays à écosystème désertique : l'Egypte, la Tunisie, le Niger, le Mali, le Maroc, la Chine, La Palestine, l'Inde et l'Algérie. Ecologique par le lancement de la vie protégée des déserts du monde: 10.000 ha et l'inauguration du caravansérail de la Fondation à Zaouit Debbagh (Fort de Tinerkouk). Cinématrographique avec le traditionnel festival du film de jeunesse de Chouikh (5e édition) et ses nombreux invités de marque, avec sa compétition internationale de longs métrages, la rencontre «Jeune cinéma» national, carte blanche à la cinémathèque algérienne... Poétique avec la participation de quinze poètes algériens et une vingtaine de poètes d'Europe, du Moyen-Orient et d'Amérique sous l'égide du réseau des poètes des déserts qui se tiendra à Adrar. Parmi eux on peut citer: Luis Mizan, poète du Chili, Nimrod, poète du Tchad, Pont Jaume poète catalan, Bernard Mazo mais aussi des poètes arabes, comme Maram El Masri (Syrie), Zineb Elaouedj (Algérie), Moncef Ghachem (Tunisie)... Touristique ou la découverte des routes des ksours, projet initié par l'Unesco en partenariat avec le Pnud et la FDM ainsi que la visite de l'exposition de la production artisanale de l'oasis de Fatis au site de Tinerkouk. Ecologique aussi avec la plantation symbolique du palmier des peuples des déserts. Outre le marathon international de dunes qui regroupera 500 sportifs et parallèlement à toutes ces activités, plusieurs troupes artistiques animeront ces soirées dont celle de l'inauguration qui se tiendra à la Sebkha de Timimoun. Mme Farida Sellal, présidente de l'association «Sauver Imzad» sera également de la partie pour illustrer et défendre ce patrimoine musical du Grand Sud saharien. Le but de ces activités, assurent les organisateurs, est la relance économique et sociale de la région du Touat et du Gourara. «On veut démonter que le désert n'est pas seulement des dattes. Notre objectif est de faire connaître cet espace et ses capacités multiculturelles et civilisationnelles ainsi que ses potentialités naturelles. Notre but c'est de mettre en réseau les cultures des peuples des déserts pour qu'ils s'enrichissent mutuellement. On veut apporter des revenus économiques à cette région qu'est Timimoun à travers son patrimoine. On veut faire connaître à l'un ce que l'autre a», a affirmé Chérif Rahmani. Un programme de taille et des invités à la pelle pour une région de fourmi. Où va-t-on loger tout ce beau monde?