Le retour du projet de la création d'un pôle démocratique semble hanter l'esprit du leader du Mouvement populaire algérien, Amara Benyounès. Ce dernier, qui a rencontré vendredi soir les têtes de listes de son parti dans la wilaya d'Oran, a indiqué que «le projet en question demeure un objectif à atteindre en dépit de l'échec de toutes les tentatives entreprises depuis 20 ans». Selon Benyounès, ces échecs ne sont pas synonymes de fatalité. Dans ce contexte, le premier responsable du parti a affirmé que «le MPA reviendra à la charge après le 29 novembre avec deux conditions essentielles. Ces deux dernières sont focalisées, a expliqué Benyounès, autour du rassemblement qui ne doit, en aucun cas, être conçu contre un homme ni pour un homme». Le projet, a-t-il préconisé, «doit s'articuler autour d'idées et de projet de société». «Si les démocrates algériens se mettaient autour d'une table pour parler de valeurs et de projets, ils ont beaucoup de points communs», a-t-il expliqué. Moins de 24 heures nous séparent de la clôture officielle de la campagne de persuasion. Le secrétaire général du Mouvement populaire algérien a rappelé l'importance des élections du 29 novembre. La participation du MPA dans les locales se veut être un acte accomplissant les résultats obtenus le 10 mai dernier. Dans cette percée puissante du MPA, Amara Benyounès a dénoncé la velléité de «certains partis quant à casser le parti». Dans ce chapitre bien nommé le premier responsable du MPA a mis à l'index, tout en citant nommément, le vieux parti dont certains de ses militants «ont tenté de perturber le meeting du MPA qui s'est tenu dans la wilaya de Relizane». Amara Benyounès est allé loin en comparant certaines formations politiques «de bêtes blessées qui deviennent méchantes». Dans ce cadre, Amara Benyounès a expliqué que le parti qu'il guide «ne vise aucunement la spoliation de la place aux autres partis». Mais, a-t-il ajouté «le MPA tient à la sienne tout en la défendant». Ce n'est pas tout. Le leader du MPA est, encore une fois, revenu sur les accusations portées contre son parti par une présidente d'un autre parti. L'insinuation est, en ce sens, faite à Louisa Hanoune qui a qualifié le MPA de «parti de la chkara». «Le MPA, qui est une formation de conviction et de militantisme, présente un projet de société qui va dans l'intérêt du pays» a-t-il affirmé, ajoutant que «le parti n'a de compte à régler avec quiconque». Sur un autre registre, le premier responsable du Mouvement populaire algérien est revenu sur la campagne électorale ainsi que sur son déroulement. En petites phrases, aussi bien explicites qu'indirectes, Amara Benyounès n'a pas mâché ses mots en dénonçant le discours colporté par certains partis politiques qui «font siennes des promesses sans fondement».