Les dépassements perpétrés dans la commune de Bousfer interpellent les pouvoirs publics pour mettre en action la machine judiciaire, a indiqué Moussa Touati. En dépit d'un impressionnant dispositif de sécurité, les émeutes ont repris hier matin à Bousfer, située à 40 km au nord du chef-lieu de la wilaya d'Oran. Les émeutiers ont, dans leur déchaînement, saccagé la façade principale et une bonne partie de l'intérieur de l'APC de Bousfer. Ils ont aussi barricadé la route qui lié leur commune à celle d'El Ançor. Depuis vendredi dernier, des centaines de personnes sont sorties dans la rue pour protester contre la reconduction du maire sortant, Sadok Nadira, issue du Front national algérien à la tête de l'APC. Auparavant, dans la nuit de vendredi à samedi, les affrontements qui ont été déclenchés ont duré jusqu'à une heure tardive, opposant les partisans et les opposants de Mme Nadira Sadok. Dans le sillage de la protestation, deux hommes, quatre femmes et un gendarme ont été blessés. Le Front national algérien, par le biais de son premier responsable, Moussa Touati, ne compte pas baisser les bras ni encore moins taire l'affaire. Cette dernière, a-t-il affirmé, «est révélatrice du manque de protection et de civisme». Joint par téléphone, il a indiqué que «l'acte, qui est à la fois désolant et ignoble, interpelle tous les pouvoirs publics à agir dans l'immédiat en mettant en action la machine judiciaire pour une enquête approfondie, question de mettre à nu et de dévoiler les instigateurs des émeutes de Bousfer». «Une plainte contre x sera déposée», a-t-il ajouté. Moussa Touati explique que «les dépassements perpétrés contre le représentant du FNA dans la commune de Bousfer sont très graves». Ce n'est pas tout. La candidate, tête de liste du FNA dans la commune de Bousfer, est, elle aussi, plus que décidée à aller loin dans l'affaire en déposant plainte contre ses détracteurs qu'elle aurait identifiés. A en croire les confessions qu'elle aurait faites à ses proches, Mme Sadok aurait pointé du doigt les représentants locaux de deux partis politiques, les accusant d'être derrière les émeutes de Bousfer. Il s'agit du RND et MPA. Tout compte fait puisqu'en réaction aux actes de violence qu'elle a subis, Mme Sadok Nadira vient de déposer plainte contre les deux formations en question et une tierce personne qui n'est autre qu'un fournisseur de la commune de Bousfer. Dans les autres communes, le ton est aux démarches pour former les exécutifs communaux. En dépit des divergences qui séparent les candidats élus, les alliances, basées sur des concessions à faire par les uns et les autres, ne sont donc pas écartées. En tout, ce sont cinq municipalités qui sont en ballottage. Il s'agit d'El Ançor, Aïn El Turck, Hassi Mefsoukh, Boutlélis et Sidi Benyebka. En ce sens, les élus locaux du Front de liberation nationale, ceux du RND et du Front Moustakbel, plus que conscients des blocages qui peuvent survenir en cas d'obstination de leur part sont appelés à surmonter les clivages partisans et se serrer les coudes en s'alliant, question de former les exécutifs communaux. Six communes reviennent au FLN de droit, suivi par le RND et le Front Moustakbel qui se sont offerts cinq municipalités chacun. Le MSP a eu quelques sièges éparpillés dans quelques communes alors qu'Ennahda et El Islah sortent laminés de ces élections.