«Les APC embellissent et nettoient les sables, au décompte final elles ne perçoivent pas un centime des recettes engrangées», a déploré le président de l'APC de Bousfer. «Que la direction du tourisme et ses services prennent à leur charge la question de la gestion, par concession, des plages ou bien qu'elle confie définitivement cette mission aux APC concernées», a recommandé le président de l'APC de Bousfer, Mme Nadira Sadok. Et d'ajouter que «l'opération n'est pas aussi simple». Incompréhension ou mauvaise interprétation des textes, toute la question est là. Les maires des communes côtières de la wilaya d'Oran ne savent plus à quel saint se vouer tandis que la direction du tourisme signe et persiste en sommant les localités côtières de préparer les études des aménagements des plages. «Il y a une défaillance quelque part», a expliqué Mme Sadok qui a jeté un véritable pavé dans la mare lors du Forum des citoyens organisé mardi par le Groupe de presse Ouest Tribune. Comme chaque année, la gestion, par concession des plages, des solariums et des parkings, continue à poser un sérieux problème au moment même où les préparatifs de la saison estivale 2010-2011 se poursuivent à coups de plusieurs milliards de centimes versés par la wilaya d'Oran à cet effet. Les études des aménagements des plages traînent toujours chez bon nombre des municipalités côtières. Un dossier épineux qui peut être fâcheux au plus haut niveau, compte tenu des recommandations des pouvoirs hiérarchiques. La balle est dans le camp des municipalités. Ces dernières doivent être préparées à recevoir les visiteurs et les estivants sans aucun incident à signaler. Les plages doivent être propres et bien aménagées. Mais là, une véritable problématique est restée posée: qui chapeautera l'opération des attributions à la concession des 30% des plages, solariums et parkings? Une vive polémique pourrait, de ce point de vue, opposer, dans les prochains jours, la direction du tourisme et les responsables des municipalités côtières qui estiment que l'octroi des plages leur revient de droit. Les maires de Mers El Hadjadj, de Aïn El Türck, de Bousfer et d'El Ançor, revendiquent autant de droits tout en avançant, autant d'explications dont l'argument de la priorité aux populations locales. Plusieurs aveux ont été faits en ce sens par les maires de Mers El Hadjadj, de Aïn El Türck, de Bousfer et d'El Ançor. Si le maire de Mers El Hadjadj (côte Est d'Oran) a estimé que les lenteurs observées quant à l'élaboration des études des aménagements est imputable à la direction du tourisme qui n'a pas pris ses dispositions à temps, le maire de Bousfer (côte Ouest d'Oran) est allé droit au but en défendant sa population. «Nos jeunes chôment, ils méritent de travailler pendant la saison estivale», a-t-il clamé. «Les Apc embellissement et nettoient le sable, au décompte final, elles ne perçoivent aucun millième de centime des recettes engrangées», a déploré la président de l'APC de Bousfer, Mme Sadok Nadira. Et cette dernière de se demander: «Nous n'avons été présents ni à l'évaluation ni à l'ouverture des plis». Pour sa part, le maire de Mers El Hadjadj a déploré le fait de responsabiliser tardivement les municipalités. «Faute de soumissionnaires, le dossier des concessions est confié, dans les dernières minutes, aux communes alors qu'initialement cette opération à laquelle doivent prendre part plusieurs services, doit commencer au mois de janvier de chaque année et non le 5 juin», a-t-il regretté. Les mises à prix des concessions, allant jusqu'à 5 milliards de centimes pour une durée de 5 ans, sont jugées exorbitantes par l'ensemble des maires présents à la rencontre de mardi.