L'Algérie et l'UE sont parvenues à un accord stratégique sur l'énergie, qui sera signé sera à l'occasion de la visite qu'effectuera en Algérie le Commissaire européen à l'énergie Gunther Oettinger au début de l'année 2013. L'Algérie ne laissera pas la place libre à la Russie qui a mis les bouchées doubles pour s'assurer le quasi monopole de l'approvisionnement de l'Europe en gaz. L'Algérie et l'UE sont parvenues à un accord stratégique sur l'énergie, qui sera signé à l'occasion de la visite qu'effectuera en Algérie le Commissaire européen à l'énergie Gunther Oettinger au début de l'année 2013. Il aura cependant fallu batailler pendant quelques années pour parvenir à un terrain d'entente. L'Union européenne négocie depuis 2008 avec l'Algérie un mémorandum sur l'énergie. Les pourparlers sont sortis de l'impasse. L'affaire est enfin conclue. Chaque partie semble avoir trouvé son compte. En plus des relations de coopération qui «connaîtront un essor certain à la faveur de la signature de ce mémorandum d'entente sur le partenariat stratégique énergétique», l'accord permettra «de structurer les relations énergétiques algéro-européennes et ouvrira des possibilités de développement en Algérie de l'énergie conventionnelle, des énergies nouvelles et renouvelables, de la pétrochimie et de la transformation des hydrocarbures en général», a révélé une source proche de la délégation algérienne, citée par l'APS, présente à Bruxelles, pour participer à la 7e session du conseil d'association algéro-européen qui débute aujourd'hui. Une bouffée d'oxygène pour notre pays dont l'économie qui dépend à quelque 98% de ses exportations, est menacée par l'apparition des nouvelles mutations énergétiques mondiales. En plus de cette révolution que doit provoquer le gaz de schiste, l'Algérie doit faire face à de redoutables concurrents à l'instar du Qatar dont les capacités représentent le double voire le triple de celles du GLN algérien et de la Russie, qui à travers deux grandioses projets aurait provoqué le gel du gazoduc algéro-italien Galsi, selon le professeur Abderrahmane Mebtoul, expert international en management stratégique (voir l'Expression du 5 décembre 2012). La conclusion d'un accord stratégique sur l'énergie entre l'UE et l'Algérie est probablement annonciatrice de la relance de ce projet. La décision de la réalisation du gazoduc Algérie-Sardaigne-Italie (Galsi) avait été reportée pour des raisons techniques au 30 mai 2013, avait annoncé Sonatrach qui détient une part majoritaire de 41,6% dans la société du projet Galsi auquel sont associés les groupes italiens Edison et Enel. Le développement de ce gazoduc transcontinental, devant acheminer 8 milliards de m3 de gaz par an, a été retardé en raison de formules de prix que les associés voulaient imposer à la compagnie nationale des hydrocarbures avait fait savoir Abdelhamid Zerguine, le P-DG de Sonatrach. La récente visite du président du Conseil italien Mario Monti en Algérie a sans doute permis d'aplanir ce différend. Il faut rappeler par ailleurs que l'Europe qui garde en mémoire les conséquences des crises gazières russo-ukrainiennes ne peut se passer d'un partenaire aussi fiable que l'Algérie (son second fournisseur après la Russie) qui lui assure entre 13 et 15% de ses besoins en gaz. Un facteur déterminant dans la coopération entre les deux parties en matière énergétique. Une lune de miel qui devrait se prolonger...