La secrétaire générale du parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, a affirmé vendredi à Alger la conclusion de plusieurs alliances « politiques » avec des partis pour la gestion des nouvelles Assemblées populaires communales (APC) et de wilayas (APW) issues des élections locales du 29 novembre dernier. Le PT a passé des « dizaines » d'alliances avec le Rassemblement national démocratique (RND) qui a des « positions nationalistes », a-t-elle déclaré lors de l'ouverture des travaux du bureau politique de sa formation, précisant que d'autres alliances ont été conclues sur la base de l'engagement politique et de l'action sur le terrain qui prennent en compte l'intérêt de la nation au plan socio-économique. Le PT a, par ailleurs, conclu des alliances avec le Front de libération nationale (FLN) « mais dans de faibles proportions » dans les APC où ce parti a obtenu la majorité absolue des sièges, a-t-elle poursuivi, précisant que pour ces alliances « le PT n'avait pas d'autres choix ». Mme Hanoune a souligné, dans ce contexte, « l'impasse » politique existant au niveau de plus de 1000 APC dans lesquelles aucune liste électorale n'a obtenu la majorité absolue, imputant cette situation à « l'échec des codes communal et de wilaya et à la loi électorale » dans le règlement de cette situation outre la « déliquescence politique » du processus électoral. Abordant le bilan des dernières élections locales Mme Hanoune a déclaré que la phase pré-élections locales « s'est achevée et a ouvert le champ large à une nouvelle étape pleine de dangers au plan interne qui confirment la pollution politique fatale à l'Etat ». Elle a cité, à ce propos, « l'interaction de l'argent et de l'action politique que la plupart des partis politiques adoptent en achetant les consciences et les voix des électeurs », ajoutant que ces cas existaient dans toutes les wilayas sans exception et étaient parmi les raisons du désintérêt des citoyens vis-à-vis de l'opération électorale ». La secrétaire générale du PT a affirmé « l'échec total des réformes politiques après celui des élections législatives et locales. Au regard de toutes ces données l'Etat demeure la cible de l'argent sale au niveau de toutes ses institutions », a-t-elle dit. Mme Hanoune s'est interrogée sur « le sort des relations entre les responsables locaux et le citoyen devant les comportements mafieux de certains dont l'objectif n'est autre que de servir leurs propres intérêts ». Concernant les résultats obtenus par son parti, elle a affirmé qu'ils « ne reflètent pas le choix des citoyens », précisant que « le PT a été pénalisé par certaines parties et centres de décision politique ». Mme Hanoune a réaffirmé « la place de son parti sur la scène politique nationale en attendant les décisions des recours déposés auprès des parties compétentes au sujet des résultats des élections locales dans la plupart des APC », insistant sur le fait que « cette place ne se mesure pas par le nombre de sièges mais par la capacité de mobilisation populaire du parti ». Le PT, a-t-elle dit, a réussi lors des élections locales, à « gagner plus de 100.000 voix » ce qui est, pour elle, « un très grand acquis ». Mme Hanoune a annoncé la tenue, la fin de la semaine prochaine, de la session du comité central du parti après l'élaboration du plan de travail pour 2013, évoquant « l'éventualité d'une rencontre nationale de formation des nouveaux élus du parti ». S'agissant de l'amendement de la constitution, elle a fait part de « consultations et d'échanges de vues » qu'elle a eus dernièrement avec le Premier ministre à la faveur desquels, le PT a réaffirmé, selon elle, « ses préoccupations à l'égard de l'amendement de la constitution dans le cadre de l'actuelle composante de l'Assemblée populaire nationale (APN) ». Pour Mme Hanoune, cette rencontre était « l'occasion de relever la nécessité d'assainir la situation, de moraliser la vie politique, de consolider et de préserver le front interne et la souveraineté nationale et de renforcer le point relatif à la paix dans le préambule de la constitution ». Le PT, a-t-elle dit, a insisté sur « la souveraineté et l'unité de la nation et la défense des acquis socio-économiques de manière à contribuer à la préservation de la nation des dangers internes et externes ».