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Mohamed Saïd secoue la presse publique
À L'OCCASION DU 50E ANNIVERSAIRE DU JOURNAL ECHAAB
Publié dans L'Expression le 10 - 12 - 2012

Amina Debbache, directrice du journal Echaab et l'exposition consacrée au Cinquantenaire de ce quotidien
Le ministre de la Communication n'a pas mâché ses mots contre la presse publique écrite qui, pour lui, est en voie de disparition.
C'est avec des mots lourds de sens que le ministre de la Communication, Mohamed Saïd, a souhaité un joyeux cinquantenaire au quotidien gouvernemental Echaab. «La presse écrite publique est en souffrance. Elle doit s'adapter et s'améliorer si elle veut survir», a lancé le ministre lors de son intervention à la cérémonie de la célébration des 50 ans du journal Echaab qui a été organisée au Palais de la culture Moufdi-Zakaria des Anassers, Alger. Le ministre de la Communication n'a pas mâché ses mots contre la presse écrite publique. «Il y a de mauvaises habitudes qu'il faut changer», a martelé Mohamed Said qui ne semble pas du tout satisfait du service public. «Avant l'ouverture du champ médiatique au privé, au début des années 90, le tirage de la presse publique était aux environs de 600.000 exemplaires, aujourd'hui, il ne dépasse pas les 120.000 sans parler des invendus», a-t-il affirmé. Chiffres à l'appui, le ministre confirme donc la décadence de la presse écrite publique. Les raisons? «Je pense que la presse publique dort sur ses lauriers à cause des subventions de l'Etat et des revenus publicitaires des marchés publics», estime le ministre de la Communication qui souligne qu'ils seront vite rattrapés par la réalité. «Les responsables de la presse publique se trompent en ce qui concerne la publicité car l'Anep (l'Agence nationale de publicité, qui gère les annonces publiques, Ndlr) ne constitue qu'à peine 40% du marché publicitaire national», fait-il savoir. «En plus, l'adhésion de l'Algérie à l'OMC ouvrira la concurrence publicitaire aux étrangers qui pourront prétendre à la publicité publique et privée. Ce qui rétrécira un marché déjà saturé par la concurrence interne», met-il en garde. Pour conclure son réquisitoire contre les responsables de la presse publique, le ministre a énuméré les aptitudes qu'ils doivent avoir. «Le responsable de presse doit être un exemple pour ses journalistes et pour la population. Il doit avoir les capacités à gérer une entreprise de presse. Il doit être juste et savoir être sévère quand il le faut», atteste Mohamed Saïd. Il a aussi fait savoir aux responsables de presse publique qu'ils n'étaient pas éternels à leurs postes. «Il faut qu'ils sachent que leur nomination est le début du compte à rebours de leurs fins de fonction», certifie-t-il. Aussi, le ministre les a mis en garde contre le dénigrement de leurs prédécesseurs. «Un bon responsable n'est pas celui qui passe son temps à critiquer son prédécesseur. Ce n'est pas comme cela qu'on avance», a-t-il poursuivi, ce qui sonne comme un message d'avertissement.
La «critique» du ministre ne s'adressait pas qu'aux responsables de presse publique mais également aux journalistes. Pour lui, il y a un manque d'implication et d'esprit d'initiative de ces derniers. «Ils prennent tous le même angle d'information, il n'y a rien qui différencie les journaux entre eux», regrette le ministre. «On trouve même des correspondants qui envoient le même article à plusieurs journaux avec qui ils collaborent. Pis, certains vont même jusqu'à plagier des articles entiers d'Internet en les signant de leur nom», dénonce-t-il. Néanmoins, Mohamed Saïd estime que cette pratique n'est pas entièrement de la faute de ces journalistes mais elle est due au manque de formation. «Il y a un gros problème de formation d'où la nécessité de rouvrir le fonds de soutien de la presse, qui sera exclusivement dédié à la formation des journalistes du secteur privé ou public», a-t-il soutenu. «On a également exigé des responsables des entreprises de presse de consacrer 2% de leurs bénéfices annuels à la formation des journalistes», a-t-il conclu.
Le niveau de la presse publique est donc en deçà des espérances d'un Mohamed Said qui avait fait la semaine dernière les mêmes reproches à l'audiovisuel public.
Est-ce les prémices d'une
révolution du service public? Wait and see...


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