Plusieurs dizaines de citoyens se sont rassemblées, hier, devant l'APC de Mohammadia à Alger, pour contester la liste des bénéficiaires des 100 locaux commerciaux inscrits dans le cadre du programme du chef de l'Etat. Selon des sources locales, la liste des bénéficiaires a été tirée au sort, la veille de l'installation de la nouvelle Assemblée populaire communale issue des élections du 29 novembre dernier. «La liste contient des personnes étrangères à la commune, des proches et des membres de la famille des fonctionnaires de l'APC, alors que les véritables bénéficiaires en sont exclus», dénonce un contestataire. Les manifestants demandent l'annulation pure et simple de cette liste, l'ouverture d'une enquête sur le favoritisme et laisser la tâche de la distribution des locaux à la nouvelle Assemblée. Soulignant que ces locaux ont été achevés depuis quatre ans, notre interlocuteur a ajouté que les «exclus» ne vont pas se laisser faire et qu'ils continueraient à manifester jusqu'à ce que les locaux soient attribués à ceux qui habitent la commune et qui le méritent. Les contestataires dénoncent, en outre, la complicité du wali délégué et du maire sortant dans cette distribution en «catimini» à la veille de l'installation des nouveaux élus. La question a été, selon nos sources, posée au wali délégué lors de la cérémonie de l'installation. Il aurait répondu que c'est le wali d'Alger qui a ordonné cette distribution avant le 31 décembre 2012, c'est-à-dire avant la fin de l'année. Si tel est le cas, pourquoi le wali délégué n'a pas patienté quelques jours puisqu'il reste encore 20 jours, pour la fin de l'année et laisser cette tâche à la nouvelle équipe? En tout état de cause, le wali délégué aurait annoncé l'affichage de la liste des bénéficiaires avec la possibilité, pour ceux qui s'estiment lésés, d'introduire des recours.