L'Assemblée populaire communale de Tizi Ouzou ne cesse de livrer des faits divers. Hier, une nouvelle fois, un retournement rocambolesque s'est produit dans l'alliance des partis concourant à la tête de cette commune. Le RCD a été intronisé hier tard dans l'après-midi à la tête de l'APC. Ouahab Aït Menguellet, tête de liste du parti de Mohsen Bellabès est désormais le maire avec une majorité de 17 sièges sur 16. Dans cette affaire, c'est le FFS qui s'avère être le grand perdant. Après une alliance contractée avec le FLN et le RND, pour justement introniser sa tête de liste, le Dr Aouam, il s'est avéré qu'une voix mystérieuse a tout faussé pour aller au panier du RCD. Contactés, des responsables de ces trois partis liés par un protocole d'accord solennel, refusaient d'admettre que c'est justement cet accord qui a été mis en cause. Bien plus, pour exprimer son attachement au protocole, le bureau de wilaya du RND a rendu publique, hier, une déclaration où il annonçait la radiation des trois candidats qui ont voté pour le RCD. Hier dans l'après-midi, après l'annonce de la radiation des élus RND, l'interrogation demeurait entière quant à l'identité de la voix qui a fait la différence. C'est donc, une installation qui s'est faite après une série de retournements rocambolesques. Au début, c'était le RCD qui a pris les commandes après son alliance avec le RND. Une union qui n'a pas vécu longtemps. Rompue quelques heures plus tard, la course à la plus importante APC de la wilaya a été ouverte une nouvelle fois. Avec l'arrivée sur la scène du protocole d'accord contracté entre le FLN, le RND et le FFS, le rapport de force penchait vers le FFS qui avait obtenu la deuxième place avec six sièges. Tout le monde s'est remis à cette évidence. Mais comme il n'y a aucune évidence qui résiste à certains chants, l'opération de vote d'hier a eu comme effet la sidération des parties de l'alliance en entendant que c'est le RCD qui est vainqueur avec une mystérieuse voix de plus. Aussi, d'aucuns, pensaient, hier que la perte de cette Assemblée par le FFS était un mauvais signe pour le reste des APC non encore installées. Les élus, à travers les communes, malgré la radiation des élus, n'auront sans nul doute plus confiance en leurs partenaires dans l'alliance. D'autres voix soulevaient également l'option du vote secret qui ouvre la voie, non seulement à ce genre de retournements de situation, mais aussi à la corruption par l'argent.