Les retards sont dus aux divergences survenues entre les parties intervenantes sur site et non pas aux problèmes bureaucratiques comme cela a été souligné par le représentant du FCC et Dune Architecture. Inscrit le 27 février 2002, Il a fallu d'abord attendre près de cinq ans pour voir les entreprises réalisatrices sélectionnées. La séance d'ouverture des plis s'est, en effet, tenue le 24 juin 2009 au niveau du siège de la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya de Tizi Ouzou. Ce jour-là, cinq offres ont été retenues. Il y figurait le groupement Haddad Etrhb, le FCC Construction le Portugais constitué de Teixeira Duarte, Zagope et Effacec Aubiente. L'offre était évaluée, du côté du groupe Etrhb et FCC Construction à quelque 34 milliards de dinars. Les deux autres groupements évaluaient leurs honoraires respectivement à 33 milliards de dinars et 41 milliards de dinars. Tous s'accordaient ce jour-là sur 30 mois comme délai pour réceptionner la grandiose infrastructure en l'honneur, non moins gigantesque, de la JSK. Cela se passait le 24 juin 2009. Avant-hier, 15 décembre 2012, 42 mois plus tard, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, en visite d'inspection dans la wilaya de Tizi Ouzou était informé par les responsables locaux que les travaux ont avancé de 20% pour la partie réservée au stade de football et 10% pour la totalité de l'infrastructure. Après ce constat, le ministre a décidé de prolonger ce délai de 17 mois. Mais est-ce du domaine du possible de réaliser 90% des travaux en 17 mois alors que 42 n'ont pas suffit pour dépasser les 10%? En fait, le lancement des travaux a connu de nombreuses péripéties. Le manque d'assiettes de terrain sera la première entrave qui freinera la lancée de cette grandiose infrastructure. Puis ce fut la nature du sol. Les entreprises réalisatrices renivelleront l'assiette à plusieurs reprises. Et les retards s'accumulent de plus en plus. Selon les explications formulées par le wali qui répondait à l'intervention du représentant du groupe FCC, les retards sont dus aux divergences survenues entre les parties intervenantes sur site et non pas aux problèmes bureaucratiques comme cela a été souligné par le représentant du FCC et Dune Architecture. Ce sont donc des raisons plus relatives aux entreprises réalisatrices qu'à la bureaucratie à laquelle ces derniers tentaient d'endosser la responsabilité du retard. Malgré les instructions de Tahmi, d'aucuns estimaient hier à Tizi Ouzou, que les délais ne seraient pas respectés à moins d'un travail de bâclage. Comme il est de coutume, les grandes réalisations souffrent de cette habitude à tolérer des retards jusqu'à l'expiration des délais pour vouloir mettre ensuite les bouchées doubles. Les failles apparaissent alors quelques temps après la réception et cela se voit dans tous les domaines. Nos routes, nos maisons, nos réseaux AEP et autres ont une durée de vie qui n'excède pas une année. Ce délai passé, les failles apparaîssent et ça fuit de partout. Enfin, espérons que les délais courts impartis aux entreprises réalisatrices n'auront pas les mêmes effets sur ce stade de 50.000 places.