Après avoir connu une hausse mirobolante, son prix a légèrement baissé. Il s'agit en réalité d'une baisse presque imperceptible du moment que le kilo a stagné autour de 50 dinars au marché de gros de Boufarik. Même l'introduction de la pomme de terre d'importation n'a pas influé sur les prix de façon palpable. Il y a lieu de signaler aussi que la pomme de terre d'importation est loin de rivaliser avec celle produite localement sur le plan de la qualité. Au marché de Bachedjarah, le moins cher de la capitale, la pomme de terre locale était cédée à 65 dinars, jeudi dernier, alors que l'importée était cédée à 35. Un jour plus tard, ce tubercule était totalement absent dans le même marché. Ce produit est également absent dans d'autres marchés tels ceux de Draâ Ben Khedda et Tizi Ouzou. Notons, par ailleurs, que quelque 26.000 tonnes de pomme de terre ont été importées récemment de Turquie et d'Espagne afin de faire baisser les prix de cette denrée. En fait, la quantité importée n'est pas une solution en soi puisque les 26.000 tonnes seront consommées, selon les estimations, en deux semaines environ. Cette mesure pourra peut-être inciter les spéculateurs à écouler leurs stocks sur le marché. Enfin, la commercialisation de la production de l'arrière-saison devrait, théoriquement, contribuer à la régulation du marché. Mais rien n'est sûr. Les spéculateurs ont fait des ravages cette année en raison de l'absence de la pomme de terre d'importation. Celle-ci devait être écoulée sur le marché entre août et septembre derniers comme cela a été le cas les années précédentes. Il faut dire que le ministère du Commerce, qui a fait montre d'une grande passivité, aurait dû réagir dès les premiers jours en important de grandes quantités de pomme de terre afin de réguler le marché, mais aussi couper l'herbe sous le pied des spéculateurs. Le ministère du Commerce est, en fait, demeuré à l'écart d'un problème qui le concerne pourtant directement. Il convient de signaler, par ailleurs, que les brigades de contrôle de la wilaya de Blida ont lancé une vaste opération notamment au niveau des marchés de Boufarik et de Bougara. La pomme de terre stockée dans les chambres froides a été particulièrement ciblée. Quelque 29 chambres froides ont été contrôlées. Cette opération, qui se poursuit toujours, a pour principal objectif de «moraliser la filière de la pomme de terre».