«Pour vendre, dis du bien, pour acheter, dis du mal!» Proverbe arabe L'un des sujets les plus débattus par les professionnels des médias, est la source de financement des télévisions privées. Comment sont financées aujourd'hui ces nouvelles télévisions? Pour certaines télévisions, leurs sources de financements sont visibles et du moins, leur origine est connue. C'est le cas notamment de Hoggar TV, par exemple, qui est la propriété de l'homme d'affaires Hassene Boumaraf qui possède la marque Flash et la maison d'édition Dar El Waii. Les sources de financements de Dzair Web TV, qui sera bientôt lancée sur satellite, sont également connues. C'est la priorité visible du milliardaire Ali Haddad, qui possède déjà les quotidiens Le temps et Wakt El Djazair. Une stratégie qui a été adoptée avec brio par certaines télévisions privées locales comme Echourouk TV, Ennahar TV. Leur financement provient exclusivement de leurs sources publicitaires ramassées par leurs quotidiens dans la presse écrite. Ces deux télévisions font d'une pierre deux coups, allant jusqu'à utiliser les mêmes employés dans les deux organes. Mais une grande interrogation reste posée pour les autres télévisions, notamment Djazairia TV, qui ne possède pas d'importants annonceurs pour payer ses créances. Cette télévision reste soutenue par l'un des associés, Karim Kardache, dont la boîte de communication Full Media est le distributeur exclusif pour l'international de deux grandes marques dans le marché algérien. Cela ne suffit pas néanmoins pour financer les coûts de productions très lourds et le signal satellite, très indispensable pour la visibilité d'une chaîne. Un signal qui coûte mensuellement entre 20.000 et 30.000 dollars et son non-paiement a coûté la suspension de la chaîne Beur TV. Selon certaines sources, c'est le milliardaire Djilali Mehri, ancien patron d'un des associés: Riad Redjdal, qui prendrait en charge la facture du satellite très lourde pour la jeune petite chaîne. L'autre grande interrogation c'est Numidia TV. Celle-ci qui se vante d'avoir 22 bureaux à travers le monde et dispose de correspondants itinérants présents dans 35 pays à travers le monde, mais qui ne communique rien sur les sources de financement de ses correspondants. Même si on réunit les correspondants de l'Entv et de l'APS, qui bénéficient d'une subvention annuelle du ministère de la Communication, ils n'atteindront pas à eux deux, la moitié des correspondants de Numidia TV. Qui finance cette télévision qui pénètre partout? C'est la question à laquelle ils n'ont pas voulu répondre. Le gouvernement a annoncé le lancement le premier semestre de 2013, d'une loi sur l'information, consacrant l'ouverture de l'audiovisuel à la concurrence privée. Toutefois, l'un des articles les plus importants à voter est l'identification de la source de financement du propriétaire de la chaîne. [email protected]