Les autorités des Emirats arabes unis ont annoncé mercredi le démantèlement d'une cellule saoudo-émiratie qui planifiait des actes « terroristes » aux Emirats, en Arabie saoudite et dans d'autres pays. Les membres de la cellule « ont importé des produits et des équipements pour mener des opérations terroristes », ont précisé les autorités dans un communiqué indiquant qu'ils faisaient partie « d'une cellule organisée de déviants parmi les ressortissants des deux pays », les Emirats et l'Arabie saoudite. Le terme « déviant » est utilisé en Arabie saoudite pour désigner le réseau Al-Qaïda. Les suspects, arrêtés « en coordination avec les services de sécurité spécialisés en Arabie saoudite, planifiaient des actes portant atteinte à la sécurité nationale dans les deux pays et dans d'autres pays frères », affirme le communiqué cité par l'agence émiratie Wam sans préciser le nombre de suspects ou les cibles visées. Les suspects ont été "déférés devant le parquet de la sûreté de l'Etat, avant leur comparution en justice », selon le communiqué. Contrairement à l'Arabie saoudite, les autorités des Emirats n'avaient jamais fait état d'actions d'Al-Qaïda dans leur pays mais elles avaient arrêté ces derniers mois des dizaines d'islamistes. Il s'agit du deuxième groupe démantelé aux Emirats. Les autorités avaient annoncé le 15 juillet le démantèlement d'un groupe pour complot contre la sécurité de l'Etat. Le chef de la police de Dubaï, Dhahi Khalfane, avait par la suite accusé les Frères musulmans de chercher à renverser les monarchies du Golfe. Début octobre, le ministre émirati des Affaires étrangères avait accusé les Frères musulmans, dont une soixantaine de partisans ont été arrêtés dans son pays, de « ne pas reconnaître la souveraineté » des Etats. Un quotidien proche des autorités avait affirmé en septembre que la soixantaine de partisans du groupe islamiste local Al-Islah, lié aux Frères musulmans, avaient avoué appartenir à une « organisation secrète » qui voulait profiter du Printemps arabe pour instaurer un régime islamiste. Al-Islah avait cependant démenti avoir une aile militaire et recevoir des financements de l'étranger pour instaurer un régime islamique. La fédération des Emirats arabes unis, l'un des pays les plus riches du monde, a été épargnée par la vague de contestation populaire qui a secoué le monde arabe depuis fin 2010.