Les alliances parfois inattendues joueront un rôle déterminant dans le choix du sénateur. La course au poste de sénateur bat son plein, les grands électeurs choisiront aujourd'hui celui qui rejoindra le Sénat pour six années. 10 candidats issus du FLN, RND, HMS, PRA, FM, MEN, FFS, Jil Djadid, RPR et MPA postulent à ce siège qui s'inscrit dans le cadre du renouvellement de la moitié de la composante de la chambre haute. Pour les plus informés en matière de politique locale, cette élection bénéficiera à l'un des deux postulants des deux partis majoritaires au niveau wilaya, en l'occurrence le FLN et le RND. Ces deux formations et suite au verdict des urnes des dernières locales, disposent respectivement de 175 sièges pour l'ex-parti unique et 165 pour le Rassemblement national démocratique. Certes, 10 candidats ont manifesté leur volonté d'occuper le siège du Flniste sortant, Abdelkader Bouguerra, mais les chances des huit autres postulants restent minimes même s'ils comptent sur d'eventuels mécontents au sein des deux grands partis. Ce qui demeure une lueur d'espoir pour les autres est le fait que le choix des deux candidats du FLN, Mani du RND et Benyoucef ne font pas l'unanimité au sein des bases partisanes. Le candidat du FLN dèjà sur la liste pour la députation, candidat à la mairie de Bouira est à sa troisième épreuve. Les deux candidats des deux formations dominantes ne font pas l'unanimité dans les régions Sud et Ouest où les militants tentent comme à chaque élection d'imposer un des leurs. «Le choix du candidat n'a pas obéi à l'obligation faite d'être militant depuis au moins 10 ans» nous affirmera un militant de l'ex-parti unique. Cette entorse peut jouer en faveur des candidat des autres partis et particulièrement pour Hadj Mechedou, unique candidat de la région est de la wilaya, le nouveau maire de Aïn Bessem B.Guechou ou pour Hadj. Moussa le candidat du MEN. Pour éviter toute surprise, le mouhafadh éxigera des votants la remise du bulletin non choisi, mais de l'avis de la majorité, le FLN peut subir une autre défaite après celle des dernières locales. Cette façon de faire a été à l'origine de la sortie du FFS à l'occasion du choix du président de l'APW. Le geste avait été interprété comme une forme d'arrogance qui a amené les partisans de Aït Ahmed à boycotter le vote, eux qui avaient choisi un dissident du RND. Le FFS, qui a comptabilisé 60 élus, peut jouer les trouble-fête s'il arrive à rallier à sa candidature les voix des maires et membres des exécutifs des 45 communes. Les alliances parfois inattendues joueront un rôle déterminant dans le choix du sénateur. Ces mêmes alliances peuvent aussi jouer des tours aux deux formations en tête surtout qu' un consensus entre le FLN et le RND n'est pas possible. La preuve quant à la fragilité de cette union consacrée à l'occasion des dernières élections locales reste la dissidence du deuxième candidat sur la liste du parti du secrétaire général Ahmed Ouyahia qui, contre le gré de tous, a postulé au perchoir de l'APW, malgré le deal ficelé entre les deux partis de l'Alliance présidentielle. Parce que l'écart entre les deux candidats favoris n'est que de 10 sièges, personne ne peut aujourd' hui pronostiquer ou affirmer avec certitude qui sera senateur pour six ans à la place de Abdelkader Bouguerra et qui rejoindra Gaci Abdelkader à la chambre haute.