La course au poste de sénateur bat son plein. Les grands électeurs choisiront le 29 de ce mois, celui qui rejoindra le Sénat pour six années. Dix candidats issus du FLN, RND, HMS, PRA, FM, MEN, FFS, Jil Jadid, RPR et MPA postulent à ce siège qui s'inscrit dans le cadre du renouvellement de la moitié de la composante de la chambre haute. Pour les plus informés des affaires de la politique locale, cette élection bénéficiera à l'un des deux postulants des deux partis majoritaires au niveau de la wilaya, en l'occurrence le FLN et le RND. Ces deux formations et, suite au verdict des urnes des dernières locales, disposent respectivement de 175 sièges pour l'ex-parti unique et 165 pour le Rassemblement national démocratique. Certes, 10 candidats ont manifesté leur volonté d'occuper le siège du Flniste sortant, Abdelkader Bouguerra, mais les chances des huit postulants restent minimes, même s'ils comptent sur d' éventuels mécontents au sein des deux grands partis. Ce qui reste comme lueur d'espoir pour les autres, est le fait que le choix des deux candidats du FLN, Mani du RND et Benyoucef ne font pas l'unanimité au sein des bases partisanes. Le candidat du FLN, déjà sur la liste pour la députation, candidat à la mairie de Bouira est à sa troisième candidature. Celui du RND, issu de l' exécutif de l'APC de Bouira, ne fait le plein que du côté de Sour El Ghozlane où les militants tentent, comme à chaque, élection, d'imposer un des leurs. «Le choix du candidat n'a pas obéi à l'obligation faite d' être militant depuis au moins 10 ans» nous affirmera un militant de l'ex-parti unique. Cette entorse peut jouer en faveur des candidats du frère ennemi, surtout que pour le mandat précédent, les deux sénateurs étaient d' obédience FLN. Pour éviter toute surprise, le mouhafedh exigera des votants la remise du bulletin non choisi. Cette façon de faire a été à l'origine de la sortie du FFS à l'occasion du choix du président de l'APW. Le geste avait été interprété comme une forme d'arrogance qui a amené les partisans de Aït Ahmed à boycotter le vote, eux qui avaient choisi un dissident du RND. Le FFS, qui a comptabilisé 60 élus, peut jouer les trouble-fête s'il arrive à rallier à sa candidature les voix des maires et membres des exécutifs des 45 communes. Les alliances parfois inattendues joueront un rôle déterminant dans le choix du sénateur le 29 du mois. Ces mêmes alliances peuvent aussi jouer des tours aux deux formations en tête, surtout qu'un consensus entre le FLN et le RND n'est pas possible. La preuve quant à la fragilité de cette union consacrée à l'occasion des dernières élections locales reste la dissidence du deuxième, sur la liste du parti du secrétaire général, Ahmed Ouyahia, qui s'est porté candidat à l'APW malgré le deal ficelé entre les deux partis de l'Alliance présidentielle. Du fait que l'écart entre les deux candidats favoris n'est que de 10 sièges, personne ne peut aujourd'hui pronostiquer ou affirmer avec certitude qui sera senateur pour six ans à la place de Abdelkader Bouguerra et qui rejoindra Gaci Abdelkader à la chambre haute. Manifestation au centre-ville Les occupants des haouchs du centre ville de Bouira ont observé hier un rassemblement à proximité du siège de la commune. Pour faire entendre leurs doléances, les habitants des haouchs de la rue Abane Ramdane ont accroché des banderoles et obstrué la voie publique. Parmi leurs principales revendications, celle d'être relogés. Le nouveau maire Khelif s'est rendu sur place pour discuter avec les protestataires. Le chef de daïra le rejoindra. Un rendez-vous est fixé pour demain. La réunion entre les responsables locaux et les comités de ces haouchs passera en revue la situation. Plusieurs bâtisses qui menaçaient ruine ont été éradiquées et remplacées par de nouvelles constructions où les normes architecturales ont été respectées. Pour les réticents, l'administration les a mis devant leur responsabilité en cas de catastrophe; ils seront redevables devant la juridiction compétente. Pour les manifestants, ils ne veulent pas être un moyen de marchandage des propriétaires. Les manifestants se sont dispersés sans aucun incident. Rendez vous est pris pour demain.