Nabil al-Arabi a discuté avec le président Abbas des prochaines étapes de l'action politique arabe. Le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi a appelé le président américain Barack Obama à agir pour mettre fin au conflit israélo-palestinien, à l'occasion d'une rare visite en Cisjordanie, siège de l'Autorité palestinienne. ́ ́Nous espérons que la nouvelle administration américaine adoptera une politique visant à un règlement de ce conflit ́ ́ a dit M. Arabi, qui se trouvait à Ramallah, en Cisjordanie, en compagnie du chef de la diplomatie égyptienne Mohammed Kamel Amr. Il a déclaré que ses entretiens avec le président palestinien Mahmoud Abbas avaient porté sur le ́ ́filet de sécurité ́ ́ de 100 millions de dollars promis par l'organisation panarabe en cas de sanctions financières israéliennes contre l'accession de la Palestine au statut d'Etat observateur à l'ONU le 29 novembre. Il n'a cependant pas précisé quand ces fonds allaient parvenir à l'Autorité palestinienne qui est enlisée depuis des mois dans une crise financière. Au début du mois, le gouvernement israélien avait annoncé le blocage pour décembre du transfert des taxes dues à l'Autorité palestinienne, à titre de sanction, considérant la démarche à l'ONU contraire aux accords signés. Israël a parallèlement multiplié les annonces de projets de colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est annexée. Le protocole de Paris de 1994 prévoit la rétrocession par Israël de ces taxes, qui représentent deux tiers des recettes budgétaires propres de l'Autorité palestinienne, sans lesquelles elle n'est pas en mesure de payer ses fonctionnaires. M.Arabi a d'autre part indiqué avoir discuté avec le président Abbas des ́ ́prochaines étapes de l'action politique arabe après que la Palestine eût obtenu le statut d'Etat observateur aux Nations Unies afin d'obtenir le retrait israélien des territoires occupés ́ ́. Les pourparlers de paix israélo-palestiniens sont bloqués depuis septembre 2010. Les Palestiniens exigent l'arrêt de la colonisation pendant les négociations, mais Israël refuse toute condition préalable. Par ailleurs, une première cargaison de matériaux de construction, offerte par le Qatar, est arrivée samedi dans la bande de Gaza, via l'Egypte, selon des sources palestiniennes dans cette enclave. L'émir du Qatar, cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, avait effectué en octobre une visite historique à Gaza, la première d'un chef d'Etat depuis que le Hamas a pris le contrôle de ce territoire palestinien en 2007. Cet émirat pétrolier avait alors promis d'augmenter à 400 millions de dollars ses investissements dans ce territoire.