La nouvelle grille plafonne également les transports par taxi Cet ajustement des tarifs intervient, selon un communiqué du ministère, dans le cadre de la prise en charge «objective et progressive» de l'évolution des différents constituants des coûts d'exploitation des moyens de transport des voyageurs. Le département de Amar Tou vient d'offrir un beau cadeau de fin d'année aux usagers. Comme les flambées des prix tous azimuts n'ont pas suffi, les transports des voyageurs viennent d'augmenter les prix pour faire saigner davantage les citoyens. L'annonce a été faite lundi dernier. Le ministère des Transports a annoncé, en effet, de nouveaux réajustements des tarifs applicables depuis hier, 1er janvier 2013 pour le transport collectif urbain de voyageurs et du transport par taxi. Cet ajustement des tarifs intervient, selon un communiqué du ministère, dans le cadre de la prise en charge «objective et progressive» de l'évolution des différents constituants des coûts d'exploitation des moyens de transport des voyageurs. Pour le transport collectif urbain de voyageurs dans un rayon de 30 km maximum, le ministère a fixé les tarifs du ramassage à 20 DA (un rayon de 10 km), 30 DA (20 km) et 35 DA (30 km), précise le communiqué. La nouvelle grille des tarifs plafonne également les transports par taxi individuel et collectif. Les tarifs plafonds applicables au transport par taxi individuel sont de 15 DA/km. La prise en charge en course s'élèvera à 20 DA par km, stationnement pour attente (15 mn) à 20 DA et le transport de bagages supérieur à 15 kg sera facturé à 10 DA, selon le communiqué. En ce qui concerne le ramassage par taxi collectif, la place sera facturée à trois DA/km pour l'intercommunal et l'interwilaya, et à cinq DA/km pour le transport urbain. Le ministère compte, par ailleurs, annoncer «incessamment» les réajustements concernant les tarifs à appliquer pour le transport routier des voyageurs au-delà de 30 km (interwilaya). Annoncé à la veille de la nouvelle année, le ministère des Transports répond aux revendications des syndicats des transports publics et des taxis urbains de manière inattendue. «Ni les citoyens ni les opérateurs des transports n'ont eu droit à une information au moment voulu pour satisfaire une des revendications ancienne de plus de 10 ans», a déclaré hier, Salmi Redouane, vice-président du syndicat des chauffeurs de taxi Unat. «Nous avons appris la nouvelle des augmentations des prix en fin de journée. Les augmentations accordées sont minimes par rapport aux prix qui ont augmenté de plus de 300% depuis plus de 10 ans», a regretté le vice-président de l'Unat. «C'est la fuite en avant. Ils décident des choses au moment qui leur semble opportun afin d'imposer leurs choix», déplorent de nombreux taxieurs qui ont été appuyés par des passagers. Par ailleurs, il y a lieu de souligner que de nombreux opérateurs du transport public proches des lignes de transport du métro et du tramway, à savoir Aïn Taya, Rouiba, Réghaïa et Blida ont refusé cette augmentation des tarifs en raison de la forte concurrence, notamment du métro et du tramway. Cette décision ministérielle vient une fois de plus mettre en relief l'absence totale de coordination et prise en charge des besoins réels des citoyens. Sur une dizaine de revendications des syndicats des transports, une seule solution a été apportée qui se limite à l'augmentation des prix des transports. La surcharge des stations de taxi, les arrêts des bus tous azimuts, les licences de taxi, ne sont que des points de revendications qui attendent dans les tiroirs. Selon des informations recueillies auprès des syndicats des chauffeurs de taxi, il serait question de délivrance de plus de 5000 permis de place sur le territoire national. Mais, malheureusement, ces autorisations n'ont pas apporté de solutions concrètes, tant que la disponibilité des licences de taxi fait défaut. Pour répondre aux besoins des transports de taxi urbain, les syndicats ont proposé d'autres solutions à la tutelle: tenant compte des milliers de licences de taxi inexploitées suite aux décès de moudjahidine, ils ont proposé l'octroi de ces licences de taxi aux handicapés qui n'ont pas de revenus ou de prise en charge. Malheureusement, faute de prise en charge, des préoccupations qui sont aussi celles des usagers de manière générale, le peu de licences de taxi qui existent fait l'objet de graves spéculations sur le marché noir des transports aux dépens de l'intérêt général. Cela, sans oublier la formation des personnels, tous métiers confondus du secteur, d'où les milliers d'accidents de la route chaque année. L'Algérie mérite mieux que cela.