Une partie de la population de la commune de Barbacha s'est rassemblée hier matin devant le siège de la wilaya de Béjaïa pour exiger la dissolution de l'assemblée élue le 29 novembre dernier et l'organisation d'élection partielle, seule et unique voie de salut pour le retour à la normal dans cette région. Pendant plus de quatre heures, les habitants frondeurs sont repartis bredouilles. Ils n'ont été reçus par aucune autorité. Cela n'a rien enlevé à leur détermination de maintenir fermé le siège communal et d'empêcher le nouveau maire d'accéder à son bureau. Dirigée par Sadek Akrour, un maire issue du PST, la municipalité de Barbacha ne lui a pas donné une majorité absolue à même de lui permettre de poursuivre sa gouvernance acquise en 2007. Depuis, une guerre sourde s'est établie entre la majorité PST soutenue par une partie de la population et une coalition RCD-FLN. Après un premier tour de vote qui n'a pas permis au maire sortant de garder son fauteuil malgré une majorité relative, le deuxième tour tenu au siège de la wilaya a confié officiellement les commandes locales à un élu RCD, qui depuis, n'a pas encore rejoint son fauteuil de maire. Ce feuilleton a été également ponctué par une conférence de presse animée par le successeur de Salhi Chawki à la tête du PST, Mahmoud Rachidi venu soutenir Mohand Saddek Akrour qui a été désavoué par ses pairs des autres formations politiques qui ont élu le candidat du RCD à la tête de la mairie. Dans un bras de fer avec le wali et son successeur qui l'ont poursuivi en justice, le désormais ex-maire a été sommé par le tribunal administratif de quitter les lieux et à remettre les clés au nouveau maire. Le secrétaire général du PST avait tiré à boulets rouges sur le wali et son administration. La liste du PST avait obtenu six sièges sur les 15 que compte l'assemblée de Barbacha sans pour autant parvenir à gouverner. Les partisans du maire sortant ne veulent pas en démordre. Hier ils étaient encore sur le terrain. Ils comptent le rester jusqu'à ce que des élections partielles se tiennent chez eux comme, disent-ils, le stipule la loi organique.