Il fait partie des combattants désignés par le FLN pour mettre en échec le complot dressé par Jacques Soustelle. Il fait partie des héros qui ont écrit, en lettres d'or, l'histoire de la Révolution. Aux cotés de Amar Ouamrane, il encadra et prépara les combattants devant prendre part au déclenchement de la guerre de libération le 1er Novembre, à zéro heure, dans la Mitidja. Mais pour les historiens, il restera celui qui a réussi à mettre en échec l'un des complots les plus sordides, ourdis par l'armée coloniale pour tenter d'étouffer la Révolution dans les massifs de la Kabylie. Baptisée «Oiseau bleu», cette opération initiée, tour à tour, par Jacques Soustelle et Robert Lacoste, gouverneurs de l'Algérie à l'époque, avait été conçue dans le but d'étouffer dans l'oeuf la jeune Révolution algérienne dans les régions ayant pris une part active dans le déclenchement de la lutte de Libération nationale, particulièrement en Kabylie. Prenant la parole à l'occasion de la commémoration du vingt-cinquième anniversaire de la mort du colonel Si Mohand Ameziane Iazourène, alias Vrirouche, le colonel à la retraite Mohamed Salah Seddik dresse de lui un tableau fort élogieux, le présentant comme un homme très intelligent et très courageux qui s'est dévoué corps et âme pour servir la Révolution. D'ailleurs, explique-t-il, c'est cette «intelligence hors du commun» qui lui avait valu le surnom de «Vrirouche.» Selon l'orateur, si l'opération «Oiseau bleu» a pu être déjouée, c'est en partie grâce à Si Mohand Ameziane et ses compagnons qui sont parvenus à la retourner contre ses initiateurs. «Ses capacités d'organisateur, son intelligence et sa ruse légendaire ont été beaucoup dans la réussite de l'opération «Oiseau bleu», a-t-il confié. Citant les localités des Ath Djenad, Iflissen, Ath Ouaguenoun et Ath Zmenzer, ciblées par cette opération, le conférencier est formel: «C'est grâce à la perspicacité et les capacités de réplique des cadres de la Révolution que le plan diabolique ourdi contre la Révolution a pu être déjoué.» Invité à prendre la parole, à son tour, le fils de «Vrirouche», gardera de lui, l'image d'un homme brave et dévoué, qui n'a ménagé aucun effort pour servir son pays «Il aimait beaucoup son pays et ses premiers compagnons d'armes furent Krim Belkacem et Amar Ouamrane qu'il avait caché souvent lorsqu'ils étaient recherchés. Selon lui, «Si Mohand Ameziane était un incorruptible que les autorités avaient tenté de soudoyer, en lui proposant une très forte récompense s'il acceptait de leur montrer le lieu où s'était réfugié Mohamadi Saïd». Pour Mhenna Ouchaou, un autre compagnon d'armes, «Vrirouche était un exemple de bravoure et le chef emblématique de la zone Nord de Kabylie.» Quant à Mohamed Kharoubi, ancien ministre, il affirmera que le colonel Iazourène était un nationaliste qui s'est chargé, la veille du 1er Novembre 1954 de la distribution des armes dans la localité de Azzazga et ses environs.»