Le remaniement concernant principalement des portefeuilles économiques et celui de l'Intérieur. Dix nouveaux ministres ont prêté serment devant le président égyptien Mohamed Morsi, dans le cadre d'un remaniement concernant principalement des portefeuilles économiques et celui de l'Intérieur, a rapporté l'agence officielle Mena. Le ministre sortant des Finances Momtaz al-Saïd est remplacé par el-Morsi el-Sayed Hegazy, un universitaire spécialiste de finance islamique, réputé proche des Frères musulmans, dont M.Morsi est issu. Le portefeuille de l'Intérieur revient au général de police Mohamed Ibrahim qui était jusqu'ici l'un des adjoints du ministre sortant, Ahmed Gamaleddine, chargé de l'administration pénitentiaire. Huit ministères techniques changent de mains: les Transports, l'Electricité, le Développement régional, l'Aviation civile, l'Environnement, les Affaires parlementaires, les Approvisionnements et les Communications. Au total, près du tiers des ministères du gouvernement qui reste dirigé par le Premier ministre Hicham Qandil sont renouvelés. La décision de procéder à un remaniement a été annoncée le 26 décembre par le président Morsi, dans la foulée de l'adoption par référendum d'une nouvelle Constitution qui a divisé le pays. Morsi avait indiqué que ce remaniement viserait à mieux affronter la crise économique que traverse le pays, en proie à un déficit budgétaire croissant et à une chute de la monnaie nationale, la livre égyptienne. Ce remaniement intervient à la veille d'une visite au Caire du responsable du Fonds monétaire international (FMI) pour le Moyen-Orient et l'Asie centrale, Masood Ahmed. Selon le FMI, M.Masood doit discuter «des difficultés» économiques que traverse l'Egypte et d'un ́ ́possible soutien ́ ́ à ce pays, qui a fait une demande pour un prêt de 4,8 milliards de dollars auprès du Fonds. L'année 2012 en Egypte a été celle du parachèvement des institutions avec l'organisation d'élections parlementaires et présidentielles et la mise en place d'une nouvelle Constitution après la révolution du 25 janvier 2011 qui a renversé le régime de Hosni Moubarak. La vie politique en Egypte a été marquée en 2012 par l'émergence du courant islamique, notamment les Frères musulmans qui ont accédé à la présidence, remporté la majorité parlementaire et réussi à mobiliser 63,8% des électeurs en faveur de la Constitution. Le premier anniversaire de la révolution du 25 janvier a coïncidé avec la majorité remportée par les islamistes au Conseil du peuple, la levée de l'état d'urgence et la pression de la rue égyptienne sur le Conseil suprême des forces armées en vue de l'accélération du transfert du pouvoir aux civils. C'est dans ce contexte que la course à la présidentielle s'est ouverte le 10 mars. Le premier tour s'est déroulé le 23 mai et le deuxième tour le 16 juin.