Le barrage de Beni-Haroun est considéré comme le poumon de tout l'est du pays Dans ses bagages, le ministre avait une enveloppe de 1,6 milliard de DA pour la réhabilitation, l'extension et/ou la réalisation de réseaux d'eau potable (150 km). Pour sa deuxième sortie sur le terrain en 2013, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a choisi la capitale de l'eau, Mila, où se trouve le poumon hydrique de l'est du pays. En effet, après avoir inspecté la fin de la semaine derrière, le grand transfert d'eau Aïn Salah-Tamanrasset, Hocine Necib enchaine par la visite d'une autre grande réalisation de son secteur, à savoir le barrage titanesque de Beni Haroun. Cette seconde visite de l'année est des plus symboliques, car la wilaya de Mila est «considérée comme la capitale de l'eau grâce au barrage de Beni Haroun qui dispose d'une capacité de 1 milliard de m3 pouvant régulariser 540 millions de m3 par an», a souligné le ministre. Mais paradoxalement, elle n'a pas été épargnée par le stress hydrique. Cependant, depuis l'inauguration du barrage et le transfert de son eau vers les villes et villages de la wilaya, Mila est en train de gagner son indépendance hydrique. En plus de Mila, le barrage de Beni-Haroun est considéré comme le poumon de tout l'est du pays et pas seulement de Mila. Il couvre les wilayas de Constantine, Batna, Oum El Bouaghi. C'est pour ces raisons que le ministre des Ressources en eau a tenu à se rendre dans cette wilaya. Il s'est ainsi enquis de la situation globale des projets lancés en amont et en aval du barrage de Beni Haroun. Le ministre s'est donc rendu au barrage de Beni-Haroun où il a pu admirer la grandeur de ce projet qui alimente une grande partie de la wilaya. 10 communes (Mila, Ferdjioua, Oued-Endja, Rouached, Zeghaïa, Grarem, Gouga, Yahia Ben Guecha, Ahmed Rachedi) sont desservies à travers la station de traitement d'Aïn Ettine et 5 (Oued Athmania, Chelghoum Laïd Tadjenant, Oued Seguin et Teleghma) à partir de la station d'Oued Athmania. Certaines communes rurales et montagneuses connaissent un déficit en matière d'alimentation en eau potable. Pour cela, deux études sont en cours de lancement. L'une pour l'extension du système de Beni-Haroun vers les communes du Sud et l'autre concerne le raccordement des communes de la partie nord de la wilaya au barrage de Tabelout à Jijel. En attendant l'achèvement de ces études et la réalisation des travaux qu'elles préconiseront, le ministre a annoncé qu'un montant de 1,6 milliard de DA est dégagé pour la réhabilitation, l'extension et/ou la réalisation de réseaux d'eau potable (150 km). En plus des 100 millions de DA pour la réalisation d'un nombre important de forages pour répondre aux besoins des populations éparses. Concernant l'hydraulique agricole, le ministre s'est rendu sur le site du projet de réalisation du périmètre d'irrigation de Teleghma. «Nous voulons booster l'agriculture locale», a soutenu le ministre. «Le projet porte sur la réalisation des travaux d'aménagement hydro-agricole du périmètre de Teleghma sur une superficie de 4.447ha pour la 1ere tranche à irriguer à partir du piquage sur conduite de transfert Oued Athmania - Aïn Kercha», a-t-il expliqué. Ce projet dont l'autorisation de programme s'élève à 4 milliards de dinars connaît un taux d'avancement de 75%. En prévision de son achèvement, prévu pour le deuxième trimestre de 2013, il a appelé «l'entreprise chargé de la réalisation du transfert Oued Athmania-Aïn Kercha, à redoubler d'efforts afin de livrer dans les meilleurs délais la première tranche du transfert qui permettra la mise en service du périmètre d'irrigation de Teleghma». Enfin, pour le volet assainissement, outre les deux stations d'épuration (Sidi Merouane et Chelghoum Laïd) déjà en service, un programme important pour la protection de la cuvette de Beni Haroun est en cours de réalisation. Il s'agit des stations d'épuration des localités de Ferdjioua et Aïn Beïda, Zeghaïa et Oued Endja, Rouached, Bougherdaïne, en plus de 20 km de collecteurs et de 03 stations de relevage acheminant les affluents vers les stations d'épuration. Le ministre s'est d'ailleurs arrêté sur le site du projet de réalisation de la station d'épuration des eaux usées d'Oued Endja pour s'enquérir de l'état d'avancement du projet qui a atteint 18%. «On utilisera l'eau des stations d'épuration pour érriguer les terres agricoles. Mais il ne faut pas oublier qu'à Mila ces stations d'épuration sont d'abord destinées à protéger le barrage de Beni-Harroun qui a une importance stratégique pour toute la région», a conclu le ministre.