Ces peines requises par le procureur de la République ont été assorties d'une amende de un million de dinars. Après un report de deux semaines, les dix accusés dans l'affaire du port d'Alger ont comparu avant-hier devant le juge près le tribunal de la ville de Tizi Ouzou. Les audiences des prévenus se sont poursuivies jusqu'à tard dans la soirée d'avant hier. Et, c'est justement tard que le réquisitoire est tombé. Dix ans de prison ferme à l'encontre des deux ex- présidents directeur généraux. Ces peines sont assorties d'une amende de un million de dinars. En fait, cette affaire reprend à zéro suite à l'annulation des peines déjà prononcées par la Cour suprême qui a reçu les pourvois en cassation des avocats des prévenus le 19 juin 2011. Notons également que les peines annulées variaient entre 6 ans et 4 ans de prison ferme. L'ex-président-directeur général du port d'Alger, Abdelhak Bouraoui écopera, pour rappel, de six ans de prison ferme. L'ancien directeur de l'exploitation de l'organisation du port se verra condamné à la même peine alors que le second ex-président-directeur général, Ali Farrah, a pris quatre années de prison ferme. Des condamnations d'une année à trois années de prison ont été par ailleurs prononcées contre cinq autres prévenus. L'affaire en question remonte, pour rappel, à l'année 2010 lorsque le prévenu Ali Farah, Abdelhak Bouraoui et d'autres fonctionnaires du port d'Alger sont arrêtés à cause d'une plainte déposée par le propriétaire d'une société privée de transport. Celui-ci accusait ces derniers de gestion douteuse du port, de dilapidation de fonds publics et de l'existence de sociétés travaillant illégalement en contrepartie de pots de vin. Le transporteur en question, notait-on, recevait des mises en demeure pour sortir son matériel du port. En ces temps, faisait-on savoir aussi, il était obligé de sous-traiter avec des sociétés privées de transport à cause de la demande croissante de conteneurs malgré l'acquisition d'équipements modernes pour le chargement et déchargement de navires. Hier au tribunal de Tizi Ouzou donc, les prévenus répondaient à plusieurs chefs d'inculpation. En premier lieu, le juge leur reprochait d'avoir constitué une association de malfaiteurs et de passation de marchés illégalement. Il leur était également reproché l'usage inconsidéré de leur profession et le trafic d'influence. Enfin, jusqu'à hier, cette affaire qui se joue en partie, n'est pas encore à son dernier épisode puisque le réquisitoire n'a été prononcé que tarddans la soirée, alors que le verdict est attendu pour la semaine prochaine.