Les citoyens prennent le problème à bras-le-corps La direction de l'hydraulique, elle, a selon la même source, bénéficié de pas moins de 65 millions de dinars destinés au remplacement des captages d'eau réalisés sur l'oued d'Illilten et des conduites d'eau. Quelques jours seulement après avoir reçu la délégation de cadres des ministères des Ressources en eau, de l'Habitat et de l'Urbanisme venus s'enquérir de la situation qui y prévaut, les villageois d'Aït Aïssa Ouyahia déplacés à cause d'un gigantesque glissement de terrain, ont vu leurs doléances satisfaites. Ce sont en effet quelque 220 millions de dinars que les pouvoirs publics ont débloqués pour couvrir les opérations nécessaires pour l'endiguement du gigantesque éboulement. La direction de l'hydraulique, elle, a selon la même source bénéficié de pas moins de 65 millions de dinars destinés au remplacement des captages d'eau réalisés sur l'oued d'Illilten et des conduites d'eau qui ont été emportées par la coulée de boue. Sur le même chapitre, la direction de l'urbanisme est dotée, pour les mêmes circonstances, d'une enveloppe de 160 millions de dinars. L'enveloppe sera destinée, elle, à renforcer les moyens d'intervention sur le site, afin de dégager le lit d'oued des roches et des troncs d'arbres qui bloquent la coulée de boue. Pour mettre un terme à cette catastrophe naturelle, les pouvoirs publics ont même doté la direction des travaux publics d'une enveloppe dont le montant n'a pas été révélé. Le souci de remplacer les ouvrages d'art comme les vieux ponts est une priorité pour les pouvoirs publics. Rappelons que la catastrophe s'est produite sur les hauteurs du chef-lieu de la commune d'Illilten, sur l'oued Bouchicher. C'est là pour la seconde année consécutive que le monstre menace d'emporter le chef-lieu de la commune d'Illilten. Cette situation, qui a provoqué la panique, a fini par interpeller les pouvoirs publics qui ont dépêché une délégation de cadres de plusieurs ministères. Les responsables des secteurs concernés, sur les lieux, ont écouté les doléances et les mesures d'urgence à prendre. Après cette tournée, au village Aït Aïssa Ouyahia et la visite sur le lieu où s'est produit l'écoulement de boue, une réunion avait, pour rappel, regroupé les membres des délégations ministérielles avec les responsables locaux, à leur tête le P/APC Azzoug Ouramdhane pour coordonner le travail. En première nécessité, il a été convenu de s'occuper à plein temps des conditions d'hébergement des familles déplacées depuis la nuit de vendredi. Une décision est, à cet effet, prise de les reloger dans de meilleures conditions car jusqu'à hier ce sont des proches, des voisins et une école qui les abritent. Selon les dernières nouvelles, elles étaient toujours une vingtaine de familles à fuir le danger des montagnes de boue qui jaillissent des tréfonds du mont d'Azrou N'Thour. Sur un autre chapitre, la délégation, après consultations avec les responsables locaux et les techniciens qui les accompagnaient, avait instruit de démolir l'ancien pont qui présente un grand danger pour les populations locales. Ce dernier, se dressant entre le coté ouest et est du chef-lieu d'Illilten, bloque la coulée de boue qui menace en gonflant d'heure en heure. Pour ne pas pénaliser les habitants, un autre pont plus adéquat est prévu dans les plus brefs délais. Il fera office de trait d'union entre les deux rives de la commune. En fait, sur les lieux, les délégations des deux ministères en charge du dossier ont eu les explications concernant ce phénomène. Le glissement de terrain apparu pour la première fois en mai 2012 découle du débordement d'une gigantesque nappe phréatique située dans les profondeurs du mont d'Azrou N'Thour. L'écoulement de la boue provoquant des bruits assourdissants provenant des entrailles de la terre est une source d'angoisse permanente pour les habitants, essentiellement de nuit, selon le témoignage d'un habitant. Enfin, il est à rappeler que les promesses des hôtes d'Illilten ont été tenues à la lettre. Bien plus, cette enveloppe de 220 millions de dinars est, selon les spécialistes, largement suffisante, si elle est bien exploitée, pour endiguer définitivement ce glissement de terrain.