La secrétaire générale du Parti des travailleurs Elle laisse entendre que la demande faite par ces formations politiques à Bouteflika, le priant de partir, n'est pas innocente: elle rentre dans le cadre du complot contre le pays. Les onze partis politiques qui ont constitué le front pour «la défense de la mémoire et de la souveraineté» ne trouvent aucune grâce aux yeux de la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune. Cette dernière a descendu en flammes ces partis, parmi lesquels figure le MSP, lors d'une réunion de l'Organisation des jeunes pour la révolution (OJR) affiliée au PT, tenue hier à Zéralda (Alger). «Certains chefs de ces partis, réunis au siège du MSP, ont fait des déclarations grossières et indignes qui visent le Président Bouteflika», a-t-elle dénoncé, qualifiant ce groupe de parti de «clique». Lors d'une rencontre tenue mercredi dernier, ces partis ont dénoncé l'autorisation du survol par les avions militaires français du territoire algérien dans le cadre de l'intervention militaire au Mali et ont demandé au chef de l'Etat de «dégager». Mme Hanoune qui prend la défense des autorités a soupçonné les auteurs de cette demande de connivence avec des forces étrangères et intérieures. Elle souligne que ces partis «n'auront pas le courage d'insulter et de demander à Bouteflika de dégager sans soutien de l'étranger ou de l'intérieur». En clair, l'oratrice suppute que la démarche de ces partis n'est pas innocente. «Ces déclarations sont une réplique aux positions de l'Etat fixées par le Président Bouteflika et leur but c'est de fabriquer une révolution orange ou un printemps arabe en Algérie», a-t-elle dénoncé faisant remarquer «une convergence de positions entre cette clique et celle des terroristes». «C'est une étrange coïncidence», trouve-t-elle avant de poser ces deux questions: «Cette clique est-elle chargée d'une mission dans le cadre du complot contre le pays? Qui est derrière eux? (ces partis, Ndlr).» La secrétaire générale du PT trouve aussi étrange le fait que cette «clique» fait le lien entre l'attaque d'In Amenas, la révision de la Constitution et la présidentielle de 2014. Poussant son réquisitoire, Mme Hanoune accuse le président du MSP, Bouguerra Soltani, de se voir peut-être «futur Morsi dans notre pays». Mais «le courant islamiste en Algérie est fini», a-t-elle précisé. Louisa Hanoune est revenue longuement sur l'attaque terroriste contre le site gazier de Tiguentourine, à In Amenas, pour réitérer les positions du parti, déjà exprimées, mais aussi pour avertir contre d'éventuelles autres attaques. Sans aller jusqu'à dire que cette attaque est fomentée, l'oratrice s'est, cependant, demandée qui en est le commanditaire et qui en tire profit. Dans son analyse de la situation, Mme Hanoune a souligné que cette agression a été attendue depuis l'intervention des forces de l'Otan en Libye. Selon elle, l'attaque aurait eu lieu même si l'Algérie n'avait pas autorisé les avions français à survoler le territoire national. Dans ce contexte, la SG du PT incombe la responsabilité politique de l'attaque d'In Amenas à la France qui «veut impliquer l'Algérie dans la guerre au Mali». Accusant les forces de l'impérialisme de vouloir fragmenter les pays de la région, y compris l'Algérie, sous prétexte de la lutte contre le terrorisme, l'oratrice a ajouté que sur ce plan, «notre pays est visé». «Cette offensive contre l'Algérie n'est que le premier avertissement. Il faut se préparer à faire face à d'autres attaques», a-t-elle averti ajoutant que «tous ces développements démontrent que l'Algérie est dans l'oeil du cyclone». Réitérant le soutien de son parti aux positions officielles, Mme Hanoune a appelé les partis politiques à constituer un rempart contre les tentatives de déstabilisation du pays.