Enchaîner une nouvelle édition dans le climat pas très reluisant, que vit l'Egypte aujourd'hui, s'apparente à du militantisme d'où la nécessité d'encourager, coûte que coûte, cet événement. Il aura lieu du 15 au 24 mars prochain, au sud de l'Egypte. Un festival qui consacre sa programmation aux cinémas d'Afrique en Egypte. Oui ça existe! Etrennée l'année dernière, la nouvelle édition s'annonce sous de nouveaux auspices. Le Festival du cinéma africain de Louxor en Egypte est géré en fait par un organisme indépendant. Il s'agit de la Fondation indépendante Shabab (FIS) qui est une association civile à but non lucratif, appartenant au ministère de la Solidarité sociale. Elle a été établie depuis l'année 2006 et choisie pour lancer le festival en raison de sa croyance en l'importance du Festival de Louxor pour le film africain. En plus, l'équipe de Shabab jouit d'une compétence en théâtre, cinéma et la gestion des événements avec, notamment, d'innombrables projets artistiques à leur actif. C'est dire qu'ils sont loin de représenter certains bureaucrates des institutions étatiques qui gèrent les festivals dans le monde. En effet, l'idée est née à l'esprit du scénariste Sayed Fouad, vu la faible présence des films africains en Egypte et vice versa, souligne le communiqué de présentation sur le site web du festival. Par ailleurs, Louxor a rarement des événements culturels. Elle a été choisie pour l'éloignement de la centralisation du Caire et d'Alexandrie. Enchaîner une nouvelle édition dans le climat pas très encouragent que vit l'Egypte aujourd'hui s'apparente à du militantisme. Une action vivement à encourager. L'Algérie participera cette anée avec quatre films à la deuxième édition du Festival du film africain de Louxor. Côté longs métrages, on retrouve Yema de Djamila Sahraoui récompensé dans plusieurs compétitions cinématographiques internationales, notamment et récemment par le Prix de la meilleure réalisation lors du 9e Festival international du film de Dubaï, en décembre dernier. Aussi, Indignados du réalisateur franco-algérien, Tony Gatlif, concourra pour le Grand Prix du Nil avec 17 autres films, représentant 16 nationalités différentes. Dans la catégorie court métrage on retrouve Mollement, un samedi matin, de Sofia Djama plusieurs fois récompensé ainsi que le documentaire de Drifa Mezenner J'ai habité l'absence deux fois primé en 2012, en obtenant le 1er Prix du Festival international du film amateur à Klibia (Tunisie). Côté jury, celui de la compétition long métrage se composera des réalisateurs Omar Sissoko (Mali), Yousry Nasrallah (Egypte), Tsitsi Dangarembga (Zimbabwe) et Moufida Tlatli (Tunisie), tandis que le jury court métrage, sera composé du réalisateur et comédien Sylvester Amoussou (Bénin), des critiques cinématographiques Peter Rorwik (Afrique du Sud) et Oumy Ndour (Sénégal) ainsi que de la réalisatrice Kamla Aboudekri et du comédien Khaled Essaoui, tous deux d'Egypte. Du beau monde en somme, pour un événement éminemment important.