«Le football est un jeu avant un produit, un spectacle avant un business et un sport avant un marché.» Dans l'Equipe, 26 janvier 2007 Citations de Michel Platini Quarante-huit heures après la diffusion sur Youtube et la médiatisation de la vidéo de son clash avec Hafid Derradji dans la presse nationale, l'ex-sélectionneur national Rabah Saâdane a quitté l'émission spécial CAN d'Echourouk TV et rompt son contrat avec la télévision d'Ali Fodil. Rabah Saâdane qui a perdu son fair-play, n'a visiblement pas apprécié la tournure et surtout la surmédiatisation qu'a prise son échange avec l'ancien présentateur de la Télévision nationale. Hafid Derradji qui est sorti grandi dans ce débat a vu sa cote de popularité déjà très haute gagner encore en puissance. La vedette d'Al Jazeera Sport a même amplifié la polémique en revenant sur le plateau d'Al Jazeera Sport le soir même sur l'incident en présence du doyen des journalistes du service sport de l'Unique, Benyoucef Ouadia. Même si Derradji n'a pas cité une seconde Rabah Saâdane, il était clair que ses critiques visaient l'ancien responsable de l'EN. La grande force de Derradji c'est qu'il n'a pas perdu son sang-froid et qu'il est resté très serein devant les critiques acerbes et directes de Saâdane qui l'accusait d'être l'avocat de Raouraoua et de s'inscrire comme le défenseur de l'entraîneur bosniaque. Cette affaire a levé en tout cas le voile sur le manque de liberté d'expression sur les plateaux de télé algériens. On critique souvent l'étranger quand on est en Algérie et on critique souvent l'Algérie quand on est installé à l'étranger. Une liberté d'expression qu'on retrouve pourtant très présente dans les émissions de la Radio nationale surtout quand il s'agit de la Chaîne 3. Les invités de Maâmar Djebbour sont souvent incités à dire tout haut ce que les gens pensent tout bas. Ce n'est pas le cas à la Télévision nationale, où la polémique n'a pas de place au service de Yacine Bourouila. C'est ce qui explique pourquoi certains grandes figures du football algérien comme Kamel Lemoui, Hamid Zouba, Rabah Madjer et même Mahieddine Khalef ne sont jamais invités à l'Entv. Le meilleur client pour commenter les matchs sans faire de vannes c'est Abderrahmane Mehdaoui ou Mohamed Ifticen, qui de par leur éducation et leur calme légendaire, n'aiment pas trop la polémique. Jamais ils ne critiquent les choix de l'entraîneur et encore moins les joueurs. Ce n'est pas le cas de Korichi ou Guendouz qui sont très acerbes ce qui leur a valu d'être écartés des plateaux de l'Unique. Cette mode de consulting est nouvelle dans l'audiovisuel algérien. Généralement les analystes ne sont pas rémunérés. Mais depuis quelques années, certains pseudos analystes qui officient sur Canal Algérie, se sont vu attribuer un salaire mensuel alors que des animateurs de Canal Algérie restent six mois avant de percevoir leur cachet. C'est Nessma TV qui avait introduit un barême des cachets pour le consultant sport, poussant les télévisions algériennes à suivre. Et c'est ainsi qu'Echourouk TV est la première télévision algérienne à recruter un consultant étranger pour commenter la CAN 2013, en la personne de l'ex-entraîneur tunisien Fouzi Benzerti. Un effort à saluer en attendant d'inviter un jour le premier analyste africain sur un plateau d'une télévision algérienne. [email protected]