Présent ici à Pretoria pour soutenir l'Equipe nationale à l'occasion de cette CAN 2013, toute la famille Ghoulam est venue assister à la première participation de l'international algérien de Saint-Etienne à cette aventure africaine. Nous avons eu l'opportunité de croiser le préparateur physique et chargé de communication de Faouzi Ghoulam, qui n'est autre que son frère. Lors de cet entretien accordé à l'Expression, Nabil Ghoulam nous fait le point sur le parcours des Verts lors de cette CAN 2013, tout en abordant le sujet de son petit frère qui a découvert l'ambiance au sein de l'EN. L'Expression: Tout d'abord, ayant perdu deux matchs consécutifs, l'Algérie est officiellement éliminée. Quel constat fait-vous du parcours des Verts dans cette Coupe d'Afrique 2013? Nabil Ghoulam: Je pense qu'on n'a pas du tout à rougir de notre parcours. Notre sélection nationale a produit un beau football, mais les circonstances nous ont été défavorables. En plus du match et de manque de réussite devant les buts, il a fallu que l'arbitrage soit assez léger contre nous. Que pensez-vous des prestations des Verts face aux Tunisiens et aux Togolais? Le démarrage fut assez dur, même si je reste persuadé que nous avons mieux fait que les Tunisiens et que nous méritions de remporter ce match. Ensuite face au Togo, l'équipe a beaucoup mieux tourné et les joueurs ont tout donné, mais la chance nous a tourné le dos. Comment s'annonce ce dernier match contre la Côte d'Ivoire, sachant que l'EN est déjà éliminée? Même si nous n'avons plus de chance pour nous qualifier, ce match reste un bon test pour nous. L'équipe doit montrer un bon visage et prouver tout simplement que cette élimination est un accident de parcours. Les joueurs doivent réaliser un bon résultat aussi pour les supporters, ce qui leur permettra par la suite de progresser à moyen terme. L'Equipe nationale aura peu de temps pour digérer cette élimination, puisqu'elle va enchainer avec les éliminatoires de la Coupe du Monde 2014 au Brésil. Qu'avez-vous à dire à propos de l'avenir a cette équipe? Je pense que ce fut une bonne expérience pour notre jeune équipe. Cette équipe nous servira de bonne préparation pour les prochaines échéances, à commencer par le prochain match des éliminatoires de la Coupe du Monde. Nous avons une équipe jeune qui a très envie d'aller de l'avant et qui a besoin de temps pour se construire et réaliser de grandes performances. Selon vous, quels sont les paramètres sur lesquels l'Equipe d'Algérie doit s'améliorer? Tout simplement la cohésion et son efficacité en attaque. La jeunesse de ce groupe est la force de notre Equipe nationale. Il faut aussi assurer à ce groupe une bonne stabilité à tous les niveaux pour qu'il puisse aller de l'avant. Le coach Vahid Halilhodzic a été sévèrement critiqué lors de cette CAN. Qu'avez-vous à dire à son sujet? Cette élimination est la responsabilité de toute l'équipe pas seulement le sélectionneur. Selon moi, Halilhodzic a fait un bon travail depuis son arrivée. C'est vrai que les critiques sont avancées, mais il faudrait qu'ils soient objectifs. Cette expérience est une leçon pour tout le monde et ça ne servira à rien que limoger le coach, surtout pas en ce moment. Je pense qu'il faudrait le laisser travailler afin d'assurer une meilleure stabilité pour l'équipe. Votre frère Faouzi n'a pas participé aux deux premiers matchs, mais il est pressenti pour être titulaire face à la Côte d'Ivoire. Vous qui avez eu l'occasion de lui parler ces jours-ci, comment se comporte-t-il au sein du groupe? En venant ici en Afrique du Sud avec la sélection nationale, l'unique objectif de mon frère est de représenté dignement l'Algérie. C'est pour lui sacré et il ne voulait pas rater cette chance. C'est vrai qu'il n'a pas joué les deux premières rencontres, mais il a vécu la même déception que ces camarades. Maintenant, il faut aller de l'avant et essayer de construire. Pour Faouzi, nous espérons qu'il aura sa chance aujourd'hui face aux Ivoiriens, car lui c'est un compétiteur qui a envie de jouer pour l'EN. Le fait de se retrouver sur le banc ne l'a pas démoralisé? C'est vrai que la frustration est là, ce qui est normal pour un joueur professionnel qui veut prouver son talent au service de l'EN. Cependant, il demeure confiant et disponible pour l'équipe. Il se sent très bien au sein du groupe ce qui a facilité son intégration. Maintenant, il aura besoin de faire ses premier pas pour qu'il s'impose. Dans son esprit, l'Algérie passe avant tout et il serait même prêt à mourir pour son pays. Fouazi est fier de son choix du coeur comme toute la famille.