Le développement des relations entre les universités de recherche et l'entreprise, doit être au coeur du partage de la connaissance. Chérif Rahmani, ministre de l'Industrie de la PME et de la Promotion de l'investissement, a indiqué, hier, que l'Algérie est disposée à oeuvrer de toutes ses forces pour le développement du partenariat avec les pays développés qui veulent un transfert de technologie en Algérie. «l'Algérie, les pays arabes et africains souffrent d'un déficit énorme en matière de développement et le transfert des technologies pour leur sursaut économique et social», a souligné, hier, Chérif Rahmani, lors du séminaire portant sur le transfert des technologies qui a ouvert ses portes hier, à l'hôtel El Aurassi à Alger. Mettant en valeur l'importance de la propriété intellectuelle qu'il faut protéger absolument, le ministre a ajouté que l'Algérie est sur un projet important qui vise à développer un réseau de partenariat qui va dans le sens de la formation et de la promotion des inventions qui répondent aux besoins du développement national. L'Algérie enregistre une moyenne de 5000 brevets d'inventions au niveau de l'Inapi (Institut national algérien de propriété industrielle), dont un taux qui varie entre 60 et 70% qui appartient aux inventeurs étrangers. Ali El Djazaïri, un Algérien de 44 ans, président du département des inventions et du transfert des technologies de l'Organisation mondiale de la propriété industrielle (Ompi), a indiqué que le transfert des technologies est soumis à neuf conditions, à commencer par l'engagement politique des pouvoirs publics, la mise en place des mécanismes juridiques efficaces, la stratégie de l'innovation, la recherche des capitaux, la recherche adaptée, les infrastructures innovantes, la formation des ressources humaines ainsi que la relation et la collaboration entre les centres de recherche, les universités et les entreprises qui veulent investir dans ce sens. A ce sujet, Ali El Djazaïri, n'a pas manqué de relever la dynamique de la recherche scientifique, le transfert des technologies, afin de garantir un meilleur développement économique et social pour l'avenir du pays. Le président du département des inventions à l'Ompi a suggéré de dépasser la formule de ce que l'on appelle «propriété intellectuelle vers le partenariat intellectuel, afin de mettre en valeur, l'ensemble des inventions», dit-il. Lydia Mesbahi, responsable de l'entreprise Géni-médicale, à Tizi Ouzou, fabricant des incinérateurs destinés aux hôpitaux, a relevé une batterie d'obstacles qui empêchent l'évolution des inventions en Algérie. «Nous passons notre temps à courir quotidiennement derrière les recouvrements, les futilités administratives et fiscales au lieu de libérer les initiatives et faciliter les choses aux opérateurs qui vont dans le sens du développement national», regrette-t-elle. Par ailleurs, l'encouragement de la recherche et les innovations dans les entreprises y vont des responsabilités des opérateurs qui doivent prendre l'initiative, d'une part, et d'autre part, de la mise en valeur des inventions par l'Etat, qui doit, de son côté, éviter aux inventeurs «le ravin de la mort». Ce qui explique le fossé qui existe entre les projets d'inventions et le défaut de la prise en charge, ainsi que le suivi des brevets des inventions par les organismes et les entreprises concernés, a-t-on exp liqué. Les experts nationaux et internationaux, ont conseillé aux chercheurs dans tous les organismes employeurs, de déposer leurs brevets d'inventions, même s'ils sont employés dans les secteur privé ou public, afin de s'assurer de la sécurité de leurs inventions dans le cas d'un résultat encourageant.