Cette visite officielle, la première du genre pour le haut responsable britannique, est très significative. Le Premier ministre britannique, David Cameron, est attendu aujourd'hui à Alger. Cette visite officielle, la première du genre pour le haut responsable britannique, est très significative. Prévu depuis longtemps, ce déplacement intervient 15 jours après l'attaque terroriste du complexe gazier d'In Amenas géré par Sonatrach en partenariat avec British Petroleum. Ce qui n'est pas un simple détail. Le premier responsable britannique voudrait par-là, apporter son soutien à l'Algérie. Malgré le feuilleton noir de la prise d'otages, la Grande-Bretagne ne fera pas machine arrière. D'ailleurs, au lendemain de ladite attaque, M.Cameron, après avoir haussé le ton, concernant l'intervention des forces spéciales de l'ANP, est revenu à de meilleurs sentiments, ayant sans doute compris la complexité de la situation. M.Cameron, qui a soutenu devant la Chambre des communes la démarche de l'Algérie face à la menace terroriste, va certainement réitérer cette position lors de ses entretiens avec les responsables algériens qui porteront essentiellement sur la coopération dans le domaine de la lutte antiterroriste, surtout avec la crise au Mali. David Cameron aurait émis le souhait de se rendre sur le site de Tiguentourine pour s'enquérir davantage de la sécurité des sites. Les compagnies britanniques continueront à activer en Algérie, mais sous conditions. Le Premier ministre britannique va interpeller les responsables algériens sur la sécurité des sites pétroliers en proposant l'aide de son pays. La coopération entre les deux pays, dans le domaine de la lutte antiterroriste a pris une importance particulière ces dernières années. Le Royaume-Uni considère l'Algérie comme un partenaire «stratégique» dans ce secteur. Alger et Londres qui entretiennent un bon niveau de coopération, expriment une «convergence totale» dans le domaine de la lutte antiterroriste, notamment les aspects liés au refus de versement des rançons, ainsi qu'au financement du terrorisme. Selon de nombreux responsables britanniques, cette visite confirme, on ne peut mieux, l'excellence des relations politiques et économiques entretenues par les deux pays. Elle constituera, sans aucun doute, l'aboutissement de l'évolution des relations bilatérales qui va crescendo au cours des dernières années et un «nouveau départ» pour ces relations. Ces responsables, que les atouts économiques indéniables de l'Algérie et les avancées démocratiques qu'elle a réalisées à la faveur des réformes politiques engagées, renforcent la crédibilité du pays avec lequel le Royaume-Uni veut développer ses relations. Par ailleurs, la coopération algéro-britannique a enregistré une avancée substantielle en 2012, dans l'ensemble des domaines, franchissant un palier supplémentaire par rapport aux années précédentes. Outre l'organisation de rencontres d'affaires sur le marché algérien et les visites des missions commerciales britanniques qui se sont poursuivies dans le sillage de 2011, l'année dernière a été riche en événements et marquée particulièrement par un dialogue stratégique à la faveur de l'échange de visites de responsables de haut niveau des deux pays. Les échanges commerciaux entre l'Algérie et la Grande-Bretagne avaient atteint, en 2010, selon les chiffres des Douanes algériennes, plus de 2 milliards de dollars, dont 1,260 milliard de dollars d'exportations algériennes et 771 millions de dollars d'importations. En 2010, la Grande-Bretagne a été classée 13e client de l'Algérie et aussi son 13e fournisseur. La visite, il y a un mois, de Lord Risby, représentant auprès du Premier ministre britannique pour les affaires économiques chargé du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, atteste de la volonté de Londres de diversifier sa coopération économique avec l'Algérie.