La visite de travail et d'amitié qu'effectue mercredi en Algérie, le Premier ministre britannique David Cameron confirme, on ne peut mieux, l'excellence des relations politiques et économiques entretenues par les deux pays. Cette visite constituera sans aucun doute, l'aboutissement de l'évolution crescendo des relations bilatérales au cours des dernières années et un "nouveau départ" des relations bilatérales. La coopération Algéro-britannique est "incroyablement positive", de l'avis des nombreux responsables britanniques qui se sont exprimés récemment sur l'Algérie, soulignant que les deux parties sont en train de mettre en place de solides fondements pour promouvoir de façon remarquable les relations bilatérales tous azimuts. Les atouts économiques indéniables de l'Algérie et les avancées démocratiques qu'elle a réalisées à la faveur des reformes politiques engagées, renforcent la crédibilité de l'Algérie en tant que pays avec lequel le Royaume-Uni veut développer ses relations. La coopération entre les deux pays, dans le domaine de la lutte contre le terrorisme a pris une importance particulière ces dernières années, le Royaume-Uni considérant l'Algérie comme un partenaire "stratégique" dans ce secteur. Alger et Londres qui entretiennent un bon niveau de coopération, expriment une "convergence totale" dans le domaine de la lutte antiterroriste, notamment les aspects liés au refus de versement des rançons, ainsi qu'au financement du terrorisme, de l'avis des observateurs. A ce propos, il convient de mentionner la déclaration du Premier ministre britannique faite au lendemain de la prise d'otage de In Amenas, dans laquelle M. Cameron a soutenu publiquement la démarche de l'Algérie face à la menace terroriste, affirmant notamment que le Royaume-Uni continuerait de travailler avec l'Algérie. Par ailleurs, la coopération algéro-britannique a enregistré une avancée substantielle en 2012, dans l'ensemble des domaines, franchissant un palier supplémentaire par rapport aux années précédentes. Outre l'organisation de rencontres d'affaires sur le marché algérien et les visites des missions commerciales britanniques qui se sont poursuivies en dans le sillage de 2011, l'année dernière a été riche en événements et marquée, particulièrement par un dialogue stratégique a la faveur de l'échange de visites de responsables de haut niveau des deux pays. A ce titre, en novembre 2012, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, et le Secrétaire d'Etat chargé de la communauté nationale à l'étranger, Belkacem Sahli ont séjourné dans la capitale britannique. Les entretiens qu'ils ont eus avec leurs homologues britanniques à Londres, ont permis de passer en revue l'ensemble des domaines de coopération et la signature d'importants mémorandums politique et culturel qui constitueront des jalons supplémentaires dans le renforcement des relations bilatérales à l'avenir. M. Medelci a eu des discussions bilatérales avec son homologue William Hague, et s'est également adressé durant un événement d'affaires, à des représentants de plus de 80 grandes compagnies britanniques. Le potentiel économique indéniable de l'Algérie, sa stabilité dans la région et sa place en tant que marché émergent dans le pourtour de la Méditerranée, ont renforcé davantage sa crédibilité à l'égard du Royaume-Uni qui a exprimé à maintes reprises sa volonté de développer un partenariat avec l'Algérie. A ce titre, Cameron a annoncé la nomination de huit nouveaux représentants pour le partenariat économique, qui travailleront sur la promotion des opportunités d'investissement avec les pays jugés "dynamiques et a fort potentiel", et la présence de l'Algérie parmi ces huit pays traduit le potentiel et l'intérêt qu'elle représente dans la stratégie de développement des Britanniques orientée désormais vers les marchés émergeants. Lord Risby, représentant du Premier ministre britannique chargé de la promotion du partenariat économique avec l'Algérie, a indiqué que l'Algérie et la Grande-Bretagne allaient élaborer une "feuille de route" visant à renforcer la coopération bilatérale dans divers domaines. Lord Risby qui s'est rendu en Algérie en décembre dernier a affirmé en substance qu'entre les deux pays, il existe aujourd'hui un véritable partenariat stratégique. A cet égard, les rencontres d'affaires destinés à faire connaitre le marché algérien ont de tous temps été marquées par la forte présence des compagnies britanniques, dont un grand nombre de renommée mondiale. Une récente rencontre d'affaires organisée a la prestigieuse Chambre des Lord et destinée a faire connaitre le marché algérien, a regroupé une centaine de délégués et chefs d'entreprises britanniques. Ainsi, un grand nombre de délégations commerciales continuent de se rendre en Algérie et la coopération tend aujourd'hui à s'élargir à des secteurs hors hydrocarbures, comme le tourisme, l'agriculture, l'industrie, l'éducation et la formation. Les échanges commerciaux entre l'Algérie et la Grande-Bretagne avaient atteint en 2010, selon les chiffres des Douanes algériennes, plus de 2 milliards de dollars, dont 1,260 milliard de dollars d'exportations algériennes et 771 millions de dollars d'importations. En 2010, la Grande-Bretagne a été classée 13ème client de l'Algérie et aussi son 13e fournisseur.