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Retour sur les lieux du crime
DEUX SEMAINES APRÈS L'ATTAQUE TERRORISTE À IN AMENAS

La violence des combats est attestée par les carcasses des véhicules calcinés
Des impacts de balles, d'obus, des véhicules 4x4 calcinés, constituent le décor de ce site qui retrouve lentement, mais sûrement son activité normale.
Le panorama tranche avec le relief et la verdure qui marquent le nord du pays. A la descente de l'avion, un paysage rocailleux fige la beauté de Tiguentourine, cette contrée d'In Salah placée encore une fois sous les feux de la rampe! La première fois c'était lors de la spectaculaire attaque terroriste perpétrée le 16 janvier dernier contre le site gazier et la seconde, c'était avant-hier quand 145 journalistes, dont 120 étrangers, se sont rendus à ce site gazier de In Amenas dans la wilaya d'Illizi. Il était temps de se rendre à Tiguentourine!
En effet, le site est devenu mondialement connu! Connu malheureusement pour l'horreur qui s'y est produite! «Le jour de l'attaque, j'étais présent. 12 personnes se sont introduites dans la base de vie avec l'objectif de prendre le building VIP. J'étais leur premier otage. Séquestré pendant trois heures, ils ne se sont pas rendus compte que je suis le directeur général!... ils me demandaient de les conduire vers le directeur! Ils n'ont pas douté que c'était moi!...», raconte, toujours ému, Lotfi Benadouda, directeur du complexe. «Pour ces terroristes, l'urgence était d'attraper le plus grand nombre d'expatriés! De 5 heures du matin, il ne se sont rendus compte que c'était moi le directeur que vers 10h 30!
«Une fois identifié, ils m'ont photographié et m'ont donné des recommandations à transmettre aux autorités. C'était vers 10h de la journée de mercredi», ajoute M.Lotfi Benadouda, devant plus d'une centaine de journalistes venus des quatre coins de la planète. Maîtrisant plusieurs langues, le directeur répète son récit des dizaines de fois aux journalistes. Il explique que les terroristes avaient pour premier objectif de prendre en otage - rapidement - un maximum d'expatriés.
Les traces toujours là
«Ils ont attrapé plusieurs dizaines d'expatriés qu'ils ont conduits pas loin de l'entrée de la base de vie. Ils les ont séparés en deux groupes, ils étaient tous ceinturés d'explosifs pour les utiliser comme bouclier humain», témoigne M.Benadouda.
Quinze jours après l'attaque terroriste sanglante menée par un groupe terroriste, les traces des violences étaient encore visibles: impact de balles, d'obus et de débris d'objets explosés jonchent toujours le sol, de même que des véhicules 4x4 calcinés transférés dans un coin entre la base de vie et l'usine. On a compté également neuf 4x4 accidentés parqués non loin.
Bien avant d'arriver sur le site, on constate un dispositif sécuritaire impressionnant composé de militaires, gendarmes, blindés et parachutistes.
L'impossible consolation
Il faut dire qu'aujourd'hui, Tiguentourine est devenue l'un des endroits les plus gardés du pays. Sur place, l'on ressent vraiment le choc qu'ont subi les travailleurs, ceux qui étaient présents le jour du drame et même ceux qui sont venus bien plus tard.
«Nous n'avons jamais pensé qu'on seraient visés par un attentat terroriste», témoigne le chef du groupe de sécurité de cette unité.
«Ici, on est situé à 120 km de la Libye. On s'attendait à connaître ce type de problèmes à l'époque où la Libye était instable. Il n'y a rien eu! Et c'est maintenant que ça se produit!», poursuit-il.
Lui, il travaille dans cette unité depuis plus de 8 ans. «J'ai perdu mes amis... c'est affreux! Je n'arrive pas à supporter tout ça», se lâche-t-il encore.
Le choc psychologique se ressent chez tous les employés qui n'arrivent pas à se remettre du fait d'avoir vu leurs amis mourir. «Les victimes sont nos collègues, nos amis... ce sont des gens avec qui on avait de bonnes relations et partagé beaucoup de choses...», raconte Elouassaa Mohamed Fawzi, un électricien qui était présent le jour de l'attaque.
De témoignage en témoignage, il faut dire que toutes les versions que nous avons entendues auprès d'une dizaine d'employés se ressemblent toutes.
S'exprimant devant le train 3 de l'usine, à quelques mètres de l'endroit où des ravisseurs islamistes ont tué, en faisant exploser leurs sept derniers otages étrangers, le 19 janvier, lors de l'assaut final de l'Armée nationale, Lotfi Benadouda, directeur général du site gazier, a déclaré: «L'usine rouvrira dans moins d'un mois, mais uniquement avec les Algériens».
«Les partenaires étrangers ne reviendront pas avant trois mois», a encore précisé M.Benadouda, en indiquant que pendant ce temps, ils apporteraient «une assistance à distance».
Des Algériens pour le redémarrage du site
Très affecté par la perte de ses collègues étrangers, M.Benadouda, explique le fonctionnement du site tout en rappelant la prise d'otages. «C'est une perte terrible pour nous», dit-il en évoquant ses collègues morts, arrivant à peine à masquer son émotion.
Pour le président de l'Assemblée populaire d'Illizi, les mots étaient là pour exprimer son avis: «Nous n'avons pas peur des terroristes, nous les combattrons tous», tranche-t-il... «La prise d'otages «n'affectera pas le tourisme dans la région», renchérit le wali d'Illizi, Mohamed Laïd Khalfi. Il ajoute que «la wilaya d'Illizi est paisible, nous n'avons pas eu d'attentats.
Tiguentourine reste un acte isolé qui ne peut en aucun cas remettre en cause la sécurité et la paix dans la région», a-t-il dit.
L'usine qui génère un revenu journalier de 14 millions de dollars, sera mise en ligne dans les plus brefs délais.
«35% du gaz produit par le complexe gazier de Tiguentourine, seront mis en ligne dans les plus brefs délais», a annoncé le directeur général de l'association «Sonatrach/BP/ Statoil.» «35% de la production totale, qui était estimée à 24 millions de m3 de gaz/jour, dont le condensat et GPL, seront mis en ligne dans les plus brefs délais», a-t-il affirmé.
L'une des trois unités de production de gaz, endommagée lors cette attaque, «est en train d'être supervisée en vue de son redémarrage incessamment, car elle n'a pas subi beaucoup de dommages», a-t-il indiqué, précisant que ce redémarrage partiel «sera assuré entièrement par des travailleurs algériens».
Une équipe de 120 travailleurs algériens est en train d'effectuer des inspections au niveau de cette unité pour évaluer les dégâts et s'assurer qu'il n'y a pas d'impact de balles ou d'explosifs, a-t-il dit.
Il a fait savoir, par ailleurs, que jusqu'à présent, il n'y a pas encore d'évaluation sur les pertes financières, indiquant que «la production gazière est à l'arrêt depuis le premier jour de l'attaque».
M.Benadouda a souligné que Sonatrach et ses partenaires, Statoil et BP, «se sont mis d'accord pour que les expatriés ne reprennent leur travail que dans trois mois» et qu'aucun autre travailleur ne se trouve sur le site à part les experts algériens.
Le niveau de la production de gaz avant l'attaque était de 24 millions de m3/jour, générant un revenu moyen journalier de 14 millions de dollars.
La production gazière de ce site représentait 10% de la production nationale.
Pour rappel, le contrat de type partage de production relatif au développement et l'exploitation du condensat, des GPL et du gaz naturel issus des gisements de la région d'In Amenas a été conclu entre Sonatrach et la compagnie britannique BP en date du 29 juin 1998, et entré en vigueur le 13 août 1999.
La compagnie norvégienne Statoil a rejoint l'association Sonatrach/BP opérant dans le périmètre In Amenas, suite à la signature, le 3 avril 2004, d'un avenant au contrat d'association, ayant pour objet la cession par BP à Statoil de 50% de ses droits et obligations dans ce contrat.
Le périmètre contractuel d'In Amenas est situé à 1300 km d'Alger, au niveau du bassin d'Illizi, et comprend quatre gisements, dont un en phase d'exploitation (Tiguentourine) et trois autres en phase de développement (Hassi Farida, Hassi Ouan Abéchou et Ouan Tardert).
Deux semaines après la prise d'otages sanglante qui a coûté la vie, au total, à 37 otages étrangers dont des Occidentaux, et des Asiatiques et un Algérien, la vie reprend son cours sur le site gazier de Tiguentourine, près d'In Amenas.
Pour redémarrer, l'usine Sonatrach compte uniquement sur ses employés algériens.
D'importants travaux sont nécessaires pour réparer les dégâts. La détermination des équipes de Sonatrach pour relever le défi brillait sur les visages de tous!
Dans ce coin lointain de notre désert... nos hommes savent ce qu'il faut faire.


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