A Alger, les soldes ont débuté officiellement le 18 janvier dernier et s'étaleront jusqu'au 28 février Officiellement, les soldes ont débuté le 18 janvier dernier et s'étaleront jusqu'au 28 février. Sept ans après leur réglementation en Algérie, les soldes n'arrivent pas à attirer l'intérêt aussi bien des commerçants que des chercheurs de bonnes affaires, laissant la porte ouverte à un «no man's land» commercial. Censés pourtant être un moyen pour encourager la concurrence et doper les ventes, les soldes en Algérie sont boudées par beaucoup de commerçants, qui voient cette pratique commerciale comme «une mauvaise affaire». «Certains préfèrent même stocker leurs marchandises pendant des années plutôt que les revendre à perte», affirme l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa). A Alger, les soldes ont débuté officiellement le 18 janvier dernier et s'étaleront jusqu'au 28 février, indique la direction du commerce de la wilaya. Sur les centaines de magasins d'habillement, de prêts à porter, de chaussures, la direction du commerce de la wilaya d'Alger n'a pourtant délivré au 31 janvier que 188 autorisations «seulement» pour les soldes d'hiver. «Le chiffre de demandes d'autorisations de ventes en solde représente moins de 1% des magasins exerçant dans la vente d'habillement et de chaussures, seule activité dont on pratique les soldes», a souligné le responsable du contrôle au niveau de cette direction, M.Mohamed Hadjal. Le nombre des commerçants autorisés à chaque période de soldes est, cependant, en constante augmentation d'une opération à une autre: ce nombre est passé d'environ 60 autorisations en 2009 à prés de 190 en 2013. Les magasins qui pratiquent les soldes sont répartis à Alger-Centre et Hydra, alors qu'il existe des communes où les commerçants n'ont jamais pratiqué cette opération, selon M. Hadjal. «Cette pratique est réglementée depuis juin 2006 par un décret fixant les conditions et les modalités de réalisation des ventes en soldes», a souligné le directeur général de la réglementation au ministère du Commerce, Abdelaziz Aït Abderrahmane. Selon lui, elle devrait constituer «une opération économique gagnant-gagnant, tant pour le commerçant que pour le client». Les soldes sont autorisés deux fois par an durant les saisons hivernale et estivale. Chaque opération est d'une durée continue de six semaines. Pour la période hivernale, les soldes devraient débuter officiellement au mois de janvier ou de février de chaque année, alors que les soldes d'été s'étalent selon les programmes entre le mois de juillet ou août. Les dates de déroulement des soldes sont fixées au début de l'année, par un arrêté du wali, sur proposition du directeur du commerce de la wilaya après consultation des associations professionnelles et des associations de protection de commerce. «C'est une question de comportement, la culture des soldes n'est pas encore ancrée chez les commerçants, ce qui est une contradiction en pleine économie de marché», a estimé Aït Abderrahmane. Mais, selon des experts, l'inadéquation entre l'offre et la demande entrave la réussite de cette pratique dans un marché où le nombre de commerçants avoisine le 1,5 million pour près de 38 millions d'habitants.