En 2012, 18,3% de la production nationale sont venus des wilayas du Sud. «Le développement ne sera durable que s'il touche tous les territoires sans exclusion ni marginalisation aucune», c'est avec ces mots que le ministre de l'Agriculture, Rachid Benaïssa, a entamé son intervention sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale. D'emblée, le ministre de l'Agriculture a tenu à préciser un point fondamental. «Il faut savoir également qu'en agriculture on ne peut réaliser un développement sans la participation des agriculteurs eux-mêmes. Ce sont ces populations qui connaissent leurs propres territoires mieux que quiconque», a-t-il défendu. Il était question d'abord de l'évaluation provisoire du secteur agricole dans le Sud. «Elle a tout l'avenir devant elle», considère M.Benaïssa en argumentant qu'en matière de valeur de production, «la wilaya d'El Oued est la 1re à l'échelle nationale, suivie de Biskra. En 2012, 18,3% de la production nationale sont venus des wilayas du Sud. Dans les années à venir, si les agriculteurs exploitent les potentialités que recèlent leurs wilayas, ils peuvent contribuer à hauteur de 30% de la production nationale. C'est le défi qui est d'ailleurs relevé». Même si le ministre de l'Agriculture estime que le pays a toutes les capacités pour améliorer la sécurité alimentaire et sa souveraineté nationale, nous pouvons aller très loin, «Il faut qu'il y ait un esprit d'initiative». Le ministre a conforté ses dires en citant quelques performances réalisées dans les wilayas du Sud. «El Oued, à elle seule, fait 36% de la production nationale de pomme de terre! Nous sommes en train de mener des expériences même à Tamanrasset. Nous sommes en train de faire l'expérience à Ghardaïa avec la culture du maïs, ça a commencé l'année dernière à Ménéa (Ghardaïa). La même expérience est en train de se faire à Adrar et, peut-être, dans d'autres wilayas», indique-t-il. Sans eau, il n'y a pas d'agriculture. «Seulement, il faut savoir utiliser cette ressource d'une manière rationnelle. Dans ces espaces, le développement est fait avec l'intervention de plusieurs secteurs (agriculture, eau, intérieur...) avec la participation de l'ensemble des acteurs intervenant dans le développement agricole. L'esprit du renouveau agricole et rural est construit sur le principe de la complémentarité», a soutenu M. Benaïssa. En ce qui concerne les principales préoccupations des agriculteurs du Sud, le ministre n'est pas allé par trente-six chemins... «La première force, c'est l'homme», dit-il avant de poursuivre: «Lorsque ce dernier est confiant, le reste on peut le dépasser aisément. Le premier message que nous avons adressé aux agriculteurs du Sud, c'est qu'il faut que nous travaillions ensemble, en partant du principe de la complémenta D'autant qu'aujourd'hui nous avons tous les moyens nécessaires que ce soit financiers, volonté politique...» Comme l'Algérie est au coeur de la commémoration du cinquantième anniversaire de l'Indépendance nationale, le ministre a indiqué que «le 18 février 2013 sera un rendez-vous d'une importance capitale. C'est, en effet, l'ouverture de la grande exposition du secteur de l'agriculture et du développement rural, nous voulons que cette exposition soit une nouvelle étape pour construire une agriculture forte pour tout le peuple algérien». A travers cet évènement d'une extrême importance, «nous voulons affirmer que nous avons les capacités et la volonté de développer notre agriculture», poursuit-il. L'évènement coïncide avec la célébration de la Journée nationale du Chahid, le 24 février, qui coïncide avec la Journée nationale du travail et de la nationalisation des hydrocarbures. L'exposition est basée sur trois principaux éléments, à savoir «le monde rural», «savoir et connaissances», et enfin «l'alimentation».