L'activité commerciale, durant les prochains mois, divise les commerçants. Certains prévoient une tendance haussière, d'autres se disent très sceptiques et redoutent une forte baisse.. Qui a tort et qui a raison? L'activité commerciale durant les prochains mois divise les commerçants. Alors que les grossistes de l'agroalimentaire prévoient une tendance haussière, les détaillants se disent, eux, très sceptiques et appréhendent même une forte baisse. Selon une enquête réalisée par l'Office national des statistiques en 2012, l'ensemble des commerçants grossistes interrogés, considèrent que l'activité commerciale a augmenté durant le troisième trimestre 2012, contrairement aux détaillants qui ont relevé une baisse. Ce recul de l'activité a touché principalement l'agroalimentaire, le textile, l'habillement, le cuir et le commerce divers. A l'inverse, souligne l'ONS, d'autres activités comme les machines et matériel pour équipements, les matières premières, les produits semi-finis, la droguerie, la quincaillerie, l'électroménager et la parfumerie ont enregistré une hausse. Qu'en est-il du conditionnement et de la qualité des produits exposés à la vente sur le marché national? La majorité des opérateurs les jugent appréciables et estiment que les produits fabriqués localement ont de bonne qualité. C'est du moins l'avis de 86% des commerçants grossistes et des détaillants concernés par l'enquête. Concernant le conditionnement, 76% des commerçants grossistes et 84% des détaillants ont une bonne appréciation et soutiennent que les produits commercialisés sont très bien conditionnés. Malgré la hausse des prix, la consommation a augmenté, indique encore l'ONS. Elle concerne les matières premières et demi-produits et les commerces divers. S'agissant du transport des marchandises, les résultats de l'enquête indiquent que la majorité des grossistes et 20% des détaillants disposent de leurs propres moyens de transport. A l'opposé, environ 13% des commerçants grossistes et prés de 30% des commerçants détaillants disent avoir rencontré des problèmes de transport. Si l'état de la trésorerie est jugé moyen par 92% des grossistes interrogés, 65% des détaillants le considèrent mauvais, cependant. Le recours au crédit bancaire constitue, parfois, l'unique solution pour ceux qui sont confrontés à des problèmes financiers, notamment, mais beaucoup avouent avoir été découragés et considèrent qu'il est très difficile d'obtenir un prêt bancaire. Qu'à cela ne tienne, «l'activité commerciale devrait enregistrer une tendance haussière», à en croire la plupart des grossistes activant dans l'agroalimentaire et celui du «commerce multiple». Selon le document établi par les services de l'Office national des statistiques, grossistes et détaillants sont d'accord et prévoient une stabilité de leurs prix de vente. Depuis le début de l'année, de nombreux produits ont connu une hausse fulgurante sur le marché, à l'image des légumes secs dont on dit, pourtant, qu'ils sont subventionnés par l'Etat. D'une manière générale, seuls le lait et le pain, considérés comme des produits très sensibles, n'ont pas connu une hausse. Lorsqu'on leur pose la question du pourquoi de toutes ces augmentations, les commerçants invoquent souvent des raisons qui ne tiennent pas la route. Tantôt c'est l'érosion du dinar, tantôt c'est le dérèglement du marché. Tous n'ont qu'un seul souci en tête: gagner le maximum d'argent et s'enrichir, peu importe si la ménagère souffre ou qu'elle n'a pas les moyens pour s'acheter un kg de lentilles ou de riz. Le gouvernement par le truchement du ministre du Commerce a pourtant promis de réguler le marché et sévir contre les spéculateurs ceux qui essaient de détrousser les honnêtes citoyens, en s'adonnant à des pratiques commerciales malsaines.