Les coéquipiers de Seydou Keita s'adjugent pour la seconde fois la médaille de bronze Un an presque jour pour jour après Libreville, les Maliens ont récidivé et conservé leur troisième place de la CAN. Si l'écart est le même, le score ne l'est pas. En 2012, les Aigles l'avaient emporté par 2 buts à 0, cette fois, les hommes de Patrice Carteron ont marqué trois buts et en ont encaissé un. La pluie qui s'était abattue sur Port Elizabeth avait sans doute découragé les spectateurs, même ceux qui avaient leur billet en poche, mais certainement pas les joueurs qui avaient de part et d'autre une bonne raison de ne pas gâcher cette chance de terminer sur une note positive. Les Maliens tenaient à conserver la médaille de bronze, tandis que les Ghanéens voulaient rendre un peu d'espoir à ceux qui avaient vraiment cru, alors que ce n'était pas annoncé, que 2013 effacerait 31 années de diète. Il leur faudra attendre deux années supplémentaires pour tenter de remporter la Coupe pour la cinquième fois. Le match démarrait plutôt en faveur des Ghanéens qui s'installaient dans la moitié de terrain malienne. Un premier de Gyan, trop écrasé, ne parvenait pas à déstabiliser le gardien Diakité. L'équilibre s'installait et, à la 21e minute un centre du petit Adama Tamboura, le latéral gauche, sans doute le meilleur relanceur du tournoi, trouvait Mahamadou Samassa qui plongeait pour reprendre de la tête le ballon qu'il catapultait au fond des filets. Les camarades de Seydou Keita ne s'étaient pas jusque-là créé beaucoup d'occasions mais montraient une fois encore leur efficacité au moment décisif. A l'inverse des Ghanéens qui réalisaient des approches très intéressantes sans jamais réussir le dernier geste. Les tirs de Gyan, d'Atsu, de Wakaso ou de Kwadwo Asamoah manquaient de précision et parfois de puissance. Force était une nouvelle fois de constater que le Ghana avait pêché en attaque en ne laissant qu'un homme devant Gyan qui n'est pas ou n'est plus le buteur qu'il a été. Les Maliens, juste avant la mi-temps, auraient pu ajouter un deuxième but, d'abord par Mahamadou Samassa qui, dans un angle très fermé trouva Dauda sur la trajectoire, ensuite par Seydou Keita, qui, parce que en position légèrement en retrait au moment de la frappe, envoya le ballon de peu à droite de la cage. Ce n'était que partie remise pour le capitaine des Aigles, car deux minutes à peine après le retour des vestiaires, il héritait d'une passe de Samassa en retrait en plein milieu de la surface de vérité ghanéenne et ne laissait aucune chance à Dauda. Les Maliens avaient creusé l'écart en menant 2 à 0. Les Ghanéens accusaient le coup. Et ce sera pire lorsqu'à la 56e minute, Mubarak Wakaso manqua la transformation d'un penalty, consécutif à une faute de main dans sa surface, de Salif Coulibaly. Pensant sans doute plus au titre de meilleur buteur du tournoi, il expédia son ballon au-dessus de la barre, lui qui avait déjà transformé trois buts pendant le tournoi. A la 82e minute, les Ghanéens reprenaient espoir quand, à la suite d'un coup franc, Kwadwo Asamoah tentait sa chance de 25 mètres et trompait Diabaté. A 2-1, les Black Stars tentaient de revenir à la hauteur des Maliens mais, pendant le temps additionnel, ils encaissaient un troisième but sur un contre et une très longue balle en profondeur de Fousseyni Diawara pour Siagamary Diarra qui, d'une reprise en demi-volée, ajoutait un troisième but. Les Maliens conservaient leur troisième place tandis que les Maliens devaient se contenter de la quatrième qui, à le lire sur son visage, ne satisfaisait pas du tout James Kwesi Appiah qui sait bien que les critiques l'attendent dès son retour à Accra où on va très certainement lui parler de la non-sélection des deux frères Ayew, André et Jordan.